Guillaume Lacroix : l’importance d’intéresser les jeunes à la politique 

Dans le contexte des élections européennes de 2024, où 17 millions de votants sont appelés à choisir leurs représentants au Parlement européen, Guillaume Lacroix, président du Parti Radical de Gauche (PRG) et en tête de la liste d’Europe Territoire Écologie, nous a présenté ses projets lors d’une interview. 

Face à une jeunesse souvent désengagée de la politique européenne, il propose des solutions concrètes pour susciter leur intérêt. Sur le plan idéologique, Lacroix se positionne comme une figure de la gauche républicaine, mettant en avant les valeurs laïques, universalistes et la nécessité de dépasser les clivages identitaires. Lacroix insiste sur la nécessité d’une réflexion constructive sur l’avenir de l’Europe, axée sur le renforcement démocratique de l’Union. 

Lyon Bondy Blog : 17 Millions de primo-votants à travers l’Europe cette élection 2024 quand on est candidat d’un parti, comment on fait pour intéresser les jeunes à la politique européenne ?

Guillaume Lacroix : Pour les intéresser à la politique c’est compliqué, on voit bien qu’aujourd’hui les jeunes ont connu à peu près toutes les crises. Alors quand ils sont en âge de voter, ils sont beaucoup déconnectés de l’intérêt pour la politique, en considérant finalement que la politique n’est pas toujours présente quand ils en auraient besoin. 

Nous on essaie de leur parler de la chance que c’est d’être un jeune en Europe, on propose un pass rail pour permettre aux jeunes de se déplacer gratuitement en Europe de 16 à 25 ans, de manière à s’ouvrir un peu les chakras et l’esprit. On propose aussi d’améliorer l’Erasmus en dehors de l’enseignement supérieur en incluant les filières techniques et professionnelles qui aujourd’hui se sentent exclues de ce système-là. On propose aussi un trimestre obligatoire après la troisième en Europe pour être là aussi dans une logique de d’aller à la rencontre d’autres pays, d’autres cultures, d’autres jeunes. 

L.B.B : Vous vous définissez comment sur l’échiquier politique ? 

G.L : On est une gauche particulière on est la gauche qui ne veut pas travailler avec La France Insoumise. C’est notre spécificité, on est une gauche qui est attachée aux valeurs républicaines, laïques, universalistes. Une gauche qui n’accepte pas qu’un jeune soit vu d’abord par sa religion, ses origines ou par d’autres sujets que lui-même. 

Aujourd’hui on s’adresse à la jeunesse dans sa diversité mais aussi dans ce qu’ils peuvent devenir. On est la gauche qui dit « mais vous êtes ce que vous êtes-vous !  Vous venez de là où vous venez ! Mais vous faites ce que vous voulez de votre vie », c’est ça qu’on doit permettre. Donc on est une gauche claire sur ces questions, qui n’accepte pas d’être dans les débats identitaires.

L.B.B : Les autres partis politiques parlent de vote sanction contre le gouvernement, pensez-vous que cette élection européenne est un vote sanction ?

G.L : Moi je crois que c’est comme souvent en politique, on se sert d’une élection pour faire voter les gens pour autre chose. C’est malheureux mais c’est comme ça alors on va bien sûr qu’il y aura un vote sanction vis-à-vis du président, c’est la première échéance nationale avant la prochaine élection présidentielle. Maintenant un vote sanction ce n’est pas obligé d’être un vote caricatural : on n’est pas obligé d’aller voter pour Bardella, on n’est pas obligé d’aller voter pour le repli national, on n’est pas allé on n’est pas obligé de faire n’importe quoi avec son bulletin.  On peut aussi se dire qu’on n’est pas d’accord avec ce que fait le président de la République mais que quand même, on voudrait une Europe qui se renforce et qui nous protège. Une Europe qui soit un peu plus démocratique, c’est ce qu’on propose nous. 

L.B.B : Quel va être votre message dans les quartiers populaires notamment à Vaulx-en-Velin, il y a un déficit au niveau du vote, où vous vous rendez cet après-midi, quel message vous allez apporter aux jeunes de ces banlieues ?

G.L : Du concret, c’est à dire de la promesse de dire qu’on va dire on va développer pass rail et on va développer l’Erasmus. C’est aussi de répondre par exemple au fait que vous ne trouvez pas vos médicaments dans les pharmacies. Nous ce qu’on propose par exemple, c’est que dans l’Europe on a su fabriquer des avions ensemble, dans le cadre d’Airbus. Qu’on sache alors fabriquer des médicaments ensemble dans un « Airbus du médicament ». Ça c’est des propositions qui permettent de parler de l’Europe pas comme un truc trop loin qui ne sert à rien et dont on ne sait pas trop à quoi ça sert, c’est la bonne échelle pour agir. On peut le décliner en matière d’écologie, question qui intéresse les jeunes. On va aussi parler en matière d’emploi en matière sociale aussi.

L.B.B : Est-ce que justement, l’Europe elle fait peur ou elle reste énigmatique pour une partie de la population ? 

G.L : Il y a une partie de la population qui pense que ça ne la concerne pas, que c’est loin, que ça ne sert à rien. Il y a aussi une partie de la population qui pense que c’est une contrainte, une et on nous on l’entend cette problématique là, mais en fait derrière la contrainte on voudrait une Europe qui s’harmonise que ce soit plus simple donc les gens veulent plus d’Europe, et c’est ce qu’on propose 

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