Au soir du premier tour, les deux candidats sortants Emmanuel Macron et Marine Le Pen se lancent dans une longue parade pour séduire un maximum de Français avant le 7 mai. Le choix des candidats au second tour en agace plus d’un. Il y a en effet une grande disparité entre les programmes des quatre candidats favoris au premier tour. Dans ce contexte, l’appel au « barrage Républicain » contre le Front National faiblit : répété depuis 2002, il a du mal à trouver un écho enthousiaste.
Rencontre avec Sophie Charrier, candidate suppléante du mouvement France Insoumise aux législatives dans la 7ème circonscription pour discuter de cet entre deux tours.
Un constat positif pour la France insoumise
Malgré la défaite au Premier tour, France Insoumise tire un bilan très positif, compte tenu de la progression du score depuis 2012. « Les dernières semaines, les attaques des médias ont fait perdre des voix à Jean-Luc Mélenchon. » Pour Sophie Charrier, France insoumise n’est pas un parti mais un mouvement : « chacun est porte-parole de la France Insoumise. « De fait, elle revendique la transversalité du mouvement, pour lequel 3000 personnes ont contribué. Les insoumis diraient « je vote ça, ça serait vécu comme une consigne de vote. »
Une opposition au Front National
Sophie Charrier rappelle que Jean-Luc Mélenchon a pris des voix au Front National, et il se pourrait bien que ces mêmes voix lui reviennent au second tour. Des sondages disent en effet qu’une forte proportion des électeurs est prête à voter pour Marine le Pen.
Dans ce contexte là, beaucoup se sont indignés de ce que Jean-Luc Mélenchon ne donne aucune consigne de vote aux « insoumis ». Selon Sophie Charrier « c’est tout à son honneur de nous mettre face à nos responsabilités individuelles« . Pour la France Insoumise, faire barrage au Front National est une évidence. Le site du mouvement offre trois propositions après les consultations : un vote blanc, une abstention ou un vote Macron. C’est donc une claire opposition à Marine Le Pen qui est sous-entendue.
Après la défaite de Jean-Luc Mélenchon au premier tour, ses partisans se tournent vers les législatives. Les futur-e-s député-e-s, issu-e-s de la France insoumise, permettront de s’opposer à l’Assemblée face aux futures lois proposées par le ou la futur-e- président-e-.
Article de Marta Sobkow et Lucie Talon