Retour sur le film de David Fincher « The Social Network » qui pourrait donner des envies de création de start up à la jeunesse des banlieues françaises…
Pas la peine de vous détailler le scénario. L’histoire, à quelques détails près, la plupart d’entre vous la connaisse déjà. Un jeune étudiant de Harvard, génie associable et jaloux compulsif, veut à tout prix accéder aux Final Clubs de la fac. Il se fait repérer grâce à l’un de ses sites, disons-le, immonde, de comparaison de filles du campus. « Droite ou gauche » -« Oh gauche ! L’autre est bien trop moche ! ». Poussé par un élan d’audace, le jeune Mark pique alors l’idée du réseau social « sélect » à une équipe de forts et beaux mâles harvardiens. « The facebook » est né. Et son génie créateur Mark Zuckerberg, aussi, par la même occasion.
Dans ce thriller classique mais ô combien jouissif, David Fincher frappe fort. Il romance, électrise, nous fait plonger, sans appuyer sur la touche pause, dans cette histoire de jeunes cons ambitieux, « bouffeurs de codes » égocentriques, parfois naïfs mais surtout géniaux ! Le film est bon, quoi qu’un peu bruyant. Avec frénésie, le réalisateur de Seven et de Fight Club, déroule une success story contemporaine, où le spectateur se voit servir des dialogues aussi suréalistes que « Un million de dollars, c’est pas cool. Tu sais ce qui est cool ? Un milliard de dollars. » J’avoue, c’est plutôt cool…
Avec « The social network », pas question de raviver un énième débat sur Facebook, décrit par certains comme le big brother du 21ème siècle. En revanche, à la vue du long-métrage, on peut se demander si la dernière vague de jeunes créateurs du web ne seraient pas en train de devenir de nouvelles idoles, à l’image des stars du foot, du cinéma ou de la musique. Des jeunes, talentueux, fêtards, insolents et prêts à casser tous les codes de l’entreprise : voilà de quoi faire rêver bon nombre d’adolescents qui, devant leurs ordi, imaginent devenir les futurs Mark Zuckerberg.
Oui mais voilà. Aux States comme ailleurs, la soif de Start Up a fortement tendance à se concentrer dans les quartiers favorisés. Non pas que l’envie d’entreprendre y soit plus grande que dans les quartiers populaires, bien au contraire. Mais tout simplement parce que le monde de l’informatique y est bien plus présent. Ce serait-ce que par l’orientation, la formation, le réseau. Heureusement, les choses évoluent. Les geek-entrepreneurs de banlieue peuvent aujourd’hui trouver un soutien de taille auprès de fonds d’investissement ainsi que de concours accessibles à tous.
Alors, pour ceux et celles qui rêveraient de devenir le prochain Mark Zuckerberg, voici quelques pistes made in France :
– Sociétés de capital-risque : Financité, Invest Banlieues, Business Angels des cités, Citizen Capital
– Evènement, concours : Start up week end, Start up Académy, Le Trophée Start-Up Numérique.
Sait-on jamais…
Pascale Lagahe