Entre Lyon et Londres, Andy Kayes fait l’unanimité

Rafika a rencontré Andy Kayes, un rappeur qui fixe, dès ses débuts, la barre très haute. Le LBB vous invite un découvrir un artiste talentueux qui vient renouveler le rap.

Je rencontre pour la première fois Andy Kayes au Sonic, une péniche située quai Etroits, en face de Perrache. C’est en fait une véritable surprise dès les premières notes, avec un flow qui vous emporte et vous laisse sans voie. Car le talent est indéniable. On s’apperçoit tout de suite qu’il joue dans une autre catégorie que la plupart des rappeurs, bien qu’il reste humble.

Ce franco-britannique de 27 ans (mère anglaise et père français) détonne dans ce paysage du rap français qui peine à se renouveler. Bilingue, il maîtrise le rythme dans les deux langues.
Il commence à écrire ses premiers textes à 16 ans. En 2009, il sort son premier opus composé de huit titres sous le nom « Invisible ». Il vient de diffuser deux nouveaux titres  « I’m just a man » et « Dreamcatcher » dont le clip vidéo, réalisé par Hugo Chetelat, a été tourné à Vaulx-en-Velin. « Dreamcatcher exprime le fait d’aller jusqu’au bout de ses rêves. Un peu comme la métaphore d’Icare et du soleil. Et même si ça ne marche pas ce n’est pas un échec car il faut essayer quand même ».

Il utilise souvent le « on », en référence  à ses beatmakers, DJ Bone Trips et Métronomic, toujours présents lors des lives.  Pour le moment, il est produit par le label Corner Shop, une structure dirigée par Yannick Pierre. Néanmoins il cherche une maison de production  pour le futur album.
Loin de la surrenchère médiatique, son style donne une impression de retour aux sources du rap, un style recherché mais sans artifice, qui renouvèle le genre  « Le rap français a connu son âge d’or entre 1993 et 1998 ».

Beaucoup de nostalgiques de cette époque (dont je fais partie !) reprochent au rap d’être devenue trop commerciale, travaillant beaucoup moins le texte : « Le rap est là, il faut aller le chercher. Je pense qu’il peut y avoir un renouveau du rap. Il y a beaucoup de personnes en demande et qui veulent revenir aux valeurs du rap. Je ne suis pas nostalgique, sauf en termes de paroles. Car maintenant c’est un autre public qui est visé ».

Ses singles sont téléchargeables en version légal sur I-Tunes : « Je suis pour que le son se distille. On vit avec notre époque. Un album peut revenir cher quand on voit le coût de la vie ».

Sa carrière débute et en prévision déjà un album pour cette année. L’anglais aidant, c’est à une carrière internationale qu’Andy Kayes se destine.

 

Rafika Bendermel

La rédaction

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