[Dossier JO] : Il était une fois… aux Jeux Olympiques de Tokyo

Cela fait un mois que nous vous proposons un dossier sur l’histoire des Jeux Olympiques. Il est venu le temps de le conclure avec la dernière édition en date. Les JO de Tokyo 2020, cette édition a été marquée par la pandémie qui a empêché sa tenue, obligeant les organisateurs à reporter les Jeux d’un an. Finalement, les JO ont pu se produire et ont été comme les précédents, marquées par de nombreux événements, de records, de belles histoires, …, dépassant bien souvent les frontières du sport.  Retour sur cette édition plus que particulière.  

En 1940 les Jeux olympiques de Tokyo ont dû être annulés à cause de la guerre qui faisait rage en Europe. 80 ans plus tard, en 2020, c’est une autre guerre qui a impacté le monde, la guerre sanitaire contre le covid-19. Comme beaucoup d’événements, les JO n’ont pas eu lieu en 2020. Ils ont été reportés en 2021, mais rien n’était encore sûr, la pandémie pouvait être encore plus forte. 

Arrivé en 2021, le vaccin est présent, certains grands événements sportifs ont lieu, tel que l’euro. Pourtant, au Japon, la tenue des JO ne fait pas l’unanimité. La venue des sportifs et des supporters inquiète la population japonaise, qui redoute l’explosion du nombre de cas à la suite des Jeux.

Cependant, les autorités japonaises sont confrontées à d’autres problèmes. Tout d’abord, ils ne veulent pas être le pays ayant annulé à deux reprises une édition des JO, à cela s’ajoute l’aspect financier. En effet, cela reviendrait plus cher d’annuler les jeux que de les maintenir, car le Comité International Olympique (CIO) ne considère pas la crise actuelle comme étant une raison correcte pour l’annulation des JO, ce qui forcerait les organisateurs à s’acquitter de la garantie de remboursement, auprès du CIO, s’élevant à 1,2 milliards d’euros.

Les Jeux de la parité 

Malgré de nombreuses difficultés, les JO de Tokyo ont, tout de même, pu se tenir avec la venue de 11 000 sportifs internationaux, ce qui en fait l’édition réunissant le plus de sportifs, depuis leur création en 1892. De plus, c’est également l’édition où la parité est la plus présente, selon le CIO 49% des athlètes ayant participé était des femmes, à titre de comparaison lors de la première édition les femmes ne représentaient que 4,4% des athlètes. Une parité qui s’invite également dans les épreuves, parmi les 339 épreuves 18 sont mixte, soit neuf de plus que lors des JO de Rio en 2016. 

Si les Jeux se sont bien tenus, l’ambiance, elle, n’y était pas habituelle. En effet, les JO nous ont habitués aux stades remplis à craquer et en pleine ébullition à chaque épreuve. Malheureusement, la crise sanitaire a forcé les autorités japonaises à interdire l’entrée dans les infrastructures aux spectateurs. La cérémonie d’ouvertures en a été, d’ailleurs, grandement impactée s’étant tenu à huit clos l’ambiance y était sobre voir grave par moments. 

Bien que les Jeux de Tokyo aient été, avant même leur commencement, marqué par de très nombreux soucis. Il n’en reste pas moins impacté par de grandes performances sportives. Retour sur ces événements qui ont su marquer l’histoire des JO. 

Le sport plus fort que la pandémie

La compétition à une place essentielle dans les Jeux Olympiques, chaque athlète a pour ambition d’être le meilleur, d’être celui qui remportera l’or au détriment de ses homologues. Pourtant, il arrive que l’amitié surpasse la volonté de l’emporter. Amis dans la vie, le Qatari Mutaz Essa Barshim et l’Italien Gianmarco Tamberi, se sont affrontés sur l’épreuve du saut en hauteur. Cependant, tous deux ont un niveau égal et les deux athlètes se classent à égalité parfaite pour la médaille d’or. Par conséquent, deux choix s’offrent à eux, soit, ils s’affrontent dans une sorte de « play-off » pour se départager, soit, il partage la première place. Finalement, c’est la deuxième solution qui l’emporte, les deux athlètes sont tous les deux sacrés champion olympique et célèbre cette victoire commune ensemble. 

Comme évoqués précédemment, les JO de Tokyo ont été marqués par une parité quasi parfaite. Mais les athlètes féminines ont su impacter les JO autrement que par leur présence. A l’instar de Allyson Felix, athlètes américaines, qui s’impose comme une véritable légende de l’athlétisme. En effet, pour sa cinquième participation aux Jeux, la sportive afro-américaine, monte pour la onzième fois sur le podium olympique et dépasse le record de Carl Lewis. Elle devient par la même occasion la deuxième athlète la plus médaillée de l’histoire. Si aujourd’hui Allyson Felix est reconnue dans le milieu sportif comme une grande athlète elle est également connue pour son engagement pour le droit des femmes. 

Allyson Felix, lors des JO de 2016 à Rio.

L’arrivée du skateboard comme nouvelle épreuve aux JO a été une réussite en apportant, entre autres, de la nouveauté et par la même occasion un nouveau public. Ce fût également une réussite sportive incarné par une jeunesse ayant à cœur de promouvoir leur sport. Parmi ces nouveaux athlètes, trois noms sortent du lot, à commencer par la Japonaise Momiji Nishiya, qui à seulement 13 ans est devenue la première championne olympique de skateboard féminin. Deux autres de ses homologues se sont démarqués lors de la compétition, la jeune brésilienne Rayssa Leal (13 ans également), qui remporte la médaille d’argent et la Japonaise Funa Nakayama (16 ans) qui rapporte la médaille de bronze. Un podium qui bat un record, celui du plus jeune podium de l’histoire des JO. 

De gauche à droite, Rayssa Leal (brésilienne) puis Momiji Nishiya (japonaise) et Funa Nakayama (japonaise).

Si la France n’a pas particulièrement brillé aux Jeux de Tokyo, certains de nos athlètes ont tout de même rayonné lors des épreuves. On peut penser à l’équipe féminine de handball qui marque l’histoire du sport français, en devenant la première équipe féminine française de sports collectifs, à remporter un titre. On peut également évoquer l’équipe de France de volley qui devient champions olympiques pour la première fois. Mais on va plutôt parler de Romain Cannone, épéiste français, qui a créé la surprise en décrochant la médaille d’or en escrime à l’épreuve de l’épée individuelle. Cependant, il faut savoir que l’escrimeur français n’était pas prévu pour les JO de Tokyo, il a remplacé, en dernière minute, Daniel Jérent, ciblé par une enquête de l’Agence française de lutte antidopage.

Le jeune Français de 24 ans a réalisé un parcours exceptionnel en éliminant, le champion olympique de 2012 (le Colombien Rubén Limardo), le 1er mondial (l’Ukrainien Igor Reizlin), le numéro 2 mondial (le Japonais Yamada Masaru) ainsi que le 3e mondial (le Hongrois Gergely Siklosi). Romain Cannone s’est véritablement imposé comme l’un des meilleurs escrimeurs à l’internationale lors des Jeux olympiques de Tokyo. 

Les Jeux de Tokyo ont marqué, à leur manière, l’histoire des JO que cela soit à travers le sport ou par la situation dans laquelle s’est tenu la compétition. Pour autant, malgré toutes les difficultés qui ont accompagné cette édition, les Jeux ont tout de même réussi à faire rêver des millions de personnes à travers le monde qui ont pu découvrir ou redécouvrir des sports qu’ils aiment tant.

Ce mardi 24 août, les jeux paralympiques de Tokyo ont débuté. Bien que leur visibilité soit bien moindre comparée à celle des JO, cela n’en reste pas moins une grande compétition sportive qui recèle tout autant de belles histoires, de records et surtout de modèles. Pour rappel, c’est France 3 qui diffuse l’entièreté de la compétition.

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