Les Jeux olympiques modernes ont été depuis leur création, en 1892, le théâtre de nombreux événements, de records, de belles histoires et malheureusement de tragédie. Des épisodes dépassant bien souvent les frontières du sport. Retour sur ces événements qui ont marqué l’histoire des JO, avec les jeux de 1972 et 1976.
Il était une fois… en 1972 à Munich
À l’occasion de la 20e olympiade moderne, les Jeux olympiques prennent place à Munich en Allemagne. Le gouvernement allemand, voulant à tout prix faire oublier les jeux de 1936 à Berlin et surtout son passé imprégné par le nazisme, va organiser des jeux sans précédent avec des infrastructures modernes et denses pour l’époque. Malheureusement, ce n’est ni le sport ni la réconciliation qui marquera ces JO, mais l’horreur et la terreur.
Le 5 septembre 1972, un commando palestinien appartenant à l’organisation « septembre noir », affilié à l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), va s’introduire dans le village olympique et prendre en otage plusieurs athlètes israéliens. Tout commence à 4h30 du matin, quand les huit terroristes pénètrent dans l’enceinte du village grâce à l’aide d’athlètes canadien les ayant pris pour des homologues. Très vite, le groupe armé trouve les logements des athlètes israéliens, qui dorment encore, et mènent un assaut qui coûtera la vie à deux sportifs israéliens, Moshe Weinberg et Yossef Romano. S’en suit la prise d’otage de neuf membres de l’équipe israélienne, au sein même du village olympique.
Puis vient le temps des négociations, le commando lance un ultimatum au gouvernement israélien exigeant la libération de 230 prisonniers palestiniens ainsi que de deux membres de la Fraction Armée Rouge. Très vite le gouvernement de Golda Meir, Première ministre israélienne, répond et affirme qu’ils ne négocieront pas avec des terroristes. En réponse le groupe septembre noir jettent, par la fenêtre, le corps de Moshe Weinberg, entraîneur de lutte abattu quelque peu auparavant. Les autorités allemandes, peu préparées à la négociation, font durer la prise d’otage. À terme, un avion est affrété pour les preneurs d’otages qui rejoindront l’aéroport de Fürstenfeldbruck à l’aide d’un bus et de deux hélicoptères, toujours avec les neuf otages en leur possession. À leur arrivée sur place, les membres du commando comprennent que c’est un piège et que la police allemande les attend sur place, avec plusieurs tireurs d’élite postés aux alentours du tarmac. Résultat un affrontement s’engage entre police et terroriste donnant lieu à un véritable bain de sang. Les neufs otages seront froidement abattus, du côté des terroristes cinq d’entre eux perdront la vie, les trois restants seront arrêtés. Un policier allemand sera également abattu.
Résultat, ce sont 17 personnes à qui la vie a été enlevée au cours de cet événement (11 israéliens, 5 palestiniens et 1 allemand). Mais surtout pour la première fois dans l’histoire des Jeux olympiques modernes, la grande fête est gâchée par la terreur et l’horreur.
Il était une fois… en 1976 à Montréal
À Montréal en 1976, tous les yeux sont rivés sur la jeune gymnaste d’origine roumaine, Nadia Comăneci, qui va se positionner comme l’une des meilleures gymnastes de tous les temps, en établissant des records inégalés. À commencé par son exceptionnelle performance aux barres asymétriques qui lui vaudra la note de 10, devenant par la même occasion la seule athlète à avoir obtenu la note parfaite aux JO. Si ce record est imbattable, à la limite de l’inégalable, un autre de ses records est quant à lui totalement indépassable. En effet, la jeune roumaine est la plus jeune gymnaste à remporter la médaille d’or à seulement 14 ans et 8 mois, depuis l’âge minimal requis est de 16 ans.
Un exploit qui a marqué la discipline et qui à travers son large traitement médiatique a grandement contribué a popularisé la gymnastique.
Pour l’anecdote, c’est une performance tellement rare que les tableaux d’affichage des points, n’avaient, à l’époque, pas affiché « 10.0 » mais « 1.00 ».