Dans la lignée des portraits au vitriol, Lyes, notre blogueur portraitiste, nous dépeint une nouvelle figure, celui du pharaon pris au piège dans sa pyramide.
Dans la pyramide, il y a des couillons de toutes sortes, des jeunes qui rêvent de fortune, des vieux plein de thunes avec au bras accroché une sublimé beauté black de 20 ans leur cadette.
Il y a même des ptites poupées qui, à peine les 18 ans passés, viennent jouer – O fatales beautés- , mirant dans le reflet des machines à sous leurs cheveux impeccablement « brushingés ».
Sans doute dans quelques années, ou quelques semaines, pour payer une dette, elle seront à leur tour pendues au bras d’un vieux monsieur qui pense que son argent lui donne un air fringant.
Il y a aussi les épaves dégingandés, à qui le jeu n’a pas que leur compte en banque vidé, mais de toute substance spolié.
Il y a les mères de familles, les vieilles retraitées au visage ridé par la tristesse, les solitaires dépravés, les vigiles en costard toujours bien sapés, toujours prêts à contrôler le moindre dérapage.
Mais dans cette apanage de clichés, la palme sans doute revient au fumoir véritable mouroir, où le stress des parties passées, se voit sous la forme d’épais nuages de fumée, où les perdants qui y ont jusqu’à leur chemise laissé, vont s’y maudire les dents serrées, se retrouvant nez à nez avec leur royalissime dépendance à la tête couronnée de leur propre lâcheté.
Il y a a le bar très peu fréquenté car presque tous sont fauchés.
Il y a mes amis que je vois se faire saigner, le tressaillement des regards, les caméras et les micros, le parfum bon marché, les pigeoneuses sur-maquillées, le ringard de la moquette depuis longtemps dépassé.
A grand renfort de lumière, d’hôtesses les une plus charmantes que les autres, on les fait espérer, on leur fait miroiter que sur un coup de dés ils peuvent devenir Pharaon.
Lyes Kaouah