par À Lyon, l’élection se fait par arrondissement. Chaque arrondissement est doté d’un conseil élu qui désigne un maire. Cette année, la loi prévoit que les conseillers communautaires (représentant les communes au sein des communautés urbaines) sont élus en même temps par un vote et pour la même durée – six ans- que les conseillers municipaux. Concrètement, le bulletin de vote contient les deux listes : une pour les conseillers communautaires et une pour les candidats à la mairie. Les conseillers d’arrondissement siègent au conseil municipal selon une répartition proportionnelle et en fonction de l’importance démographique de l’arrondissement. C’est le conseil municipal qui élit le maire de la ville. Lyon compte 221 conseillers d’arrondissements dont 73 conseillers municipaux. L’enjeu des municipales à Lyon n’est donc pas forcément la mairie centrale (que Gérard Collomb est bien engagé à remporter pour un troisième mandat consécutif) mais plutôt la présidence du Grand Lyon, que la droite espère rafler. Pour cela, il faudra que la liste UMP-UDI reprenne certains arrondissements comme par exemple le troisième et le cinquième. Tour d’horizon.
Erratum : La photo de Patrick Odiard n’est pas la bonne, veuillez nous excuser. La bonne photo.
Le 8ème arrondissement de Lyon est né à la suite du découpage du 7ème arrondissement, en 1959. Depuis 1995 à gauche, il devrait rester sous la coupe du PS par l’intermédiaire de Christian Coulou, le maire sortant. Cependant, de nombreux débats ont animé la campagne, ce qui pourrait avoir une incidence sur le scrutin de dimanche. Tour d’horizon des problématiques attenantes à cet arrondissement, le deuxième plus peuplé de la ville.
– La Maison de la danse est au cœur des débats. Inaugurée en 1992, cette infrastructure emblématique du 8ème arrondissement a besoin d’une rénovation. Les candidats locaux s’accordent pour favoriser la régénération de cet édifice qui coûterait 20 millions d’euros. Cependant, le maire sortant de la ville ne pense pas de cette façon. Gérard Collomb veut délocaliser l’infrastructure à la Confluence, quitte à nuire à l’attractivité et au dynamisme du 8ème, pour une facture avoisinant les 100 millions d’euros. Même dans son camp, des voix s’élèvent. Christian Coulou, candidat PS à la mairie d’arrondissement prévient dans nos colonnes : « Je ne veux pas qu’on délocalise sans rien avoir en retour ».
– La connexion du 8ème arrondissement avec les autres parties de la ville est une question essentielle de la campagne. Malgré l’arrivée du tramway boulevard des Etats-Unis, certains quartiers de l’arrondissement sont toujours isolés, à l’image du Moulin à Vent, du Grand Trou et du Transvaal. Stéphane Guilliand, candidat UMP-UDI explique pour le LBB : « Il faut donner plus de chances aux quartiers les plus fragiles en leur redonnant une vraie attractivité »
– Cet arrondissement a connu une forte croissance démographique ces dernières années. Entre 2006 et 2011, la population a augmentée de 6%. Il faut donc créer plus de logements mais aussi augmenter les prestations municipales comme les crèches. Le 8ème arrondissement a un atout essentiel, celui d’avoir de nombreux terrains constructibles. Et veiller à sauvegarder la mixité sociale de cet arrondissement : « C’est un arrondissement emblématique de notre ville » explique Andréa Kotarac du Front de Gauche. Pour Christophe Boudot, le candidat FN « le 8ème est emblématique de notre ville. »
