L’ancien ministre de l’intérieur et actuel président du groupe LREM à l’Assemblée nationale, Christophe Castaner, était présent à Lyon ce mardi 7 juin pour apporter son soutien aux candidats du parti présidentiel.
C’est dans le 3eme arrondissement que débute cette réunion publique introduite par Anne Bugnera, candidate et déjà députée depuis 2017, dans la 4eme circonscription. A ces côtés, trois autres candidats présents ce soir-là : Thomas Rudigoz, Loic Terrenes et Sarah Peillon.
Des mesures, des remerciements et des éloges
Un meeting pour présenter le programme de la majorité présidentielle par la candidate qui évoque : « un projet cohérent, un projet pour la France et ses citoyens ». Avant d’affirmer « ne pas faire de promesses qui ne seront pas tenues, mais juste avoir des ambitions réalistes pour le pays ». Des ambitions tournées vers le pouvoir d’achat, la santé, l’environnement, l’école, ainsi que la sécurité.
Anne Bugnera émet aussi le sujet de la culture. « Nous continuerons de nous battre, elle a été délaissée, mais nous pouvons la sauver, avec par exemple, le pass culture, mais aussi en obligeant des plateformes à participer à la culture française ». Elle ajoute avoir « récolté 13,6 milliards d’euros de budget, pour les artistes et créateurs ». La députée poursuit en disant souhaiter voir les subventions revenir à la métropole de Lyon. « Nous assistons à un combat entre la région et la ville, c’est triste, pour la ville et sa culture. Nous revendiquons son importance. Il faut revenir à cette liberté, la liberté artistique et associative. ».
C’est au tour de Thomas Rudigoz de prendre la parole. Il commence tout d’abord par des remerciements, à l’égard des journalistes, en racontant une anecdote passée. « Un journaliste m’a demandé il y a peu : vous pensez que vous ferez aussi bien que la dernière fois ? Je lui ai répondu : Oui je pense que nous ferons aussi bien voire mieux ». Le candidat ne lésine d’ailleurs pas sur les remerciements à l’égard de nombreux acteurs du parti dont les militants de terrain « pour cette aide quotidienne, je tiens à vous remercier et à vous applaudir ».
S’en suit un retour sur sa carrière passé : « Ma commission c’est la commission des lois, j’ai travaillé sur la justice et j’ai d’ailleurs travailler avec Christophe Castaner pour affronter des crises telles que les gilets jaunes, ou les commissions d’enquêtes du sénat ou de l’Assemblée Nationale (…) Ça a pu être très dur car ces périodes ont été alimentées par beaucoup de violence ».
L’homme donne ensuite la parole à Loic Terrenes qui a son tour s’empresse de remercier l’ensemble des personnes présentes. Il évoque ensuite le pacte générationnel, la priorité aux logements, aux transports, et surtout au vivre ensemble. Il évoque sa volonté de créer des nouvelles méthodes, afin de « réunir les forces vives du territoire, de réinsérer la culture dans la ville, sans oublier les thèmes économiques, associatifs et militaires ; pour construire l’avenir ».
Les mots qui reviennent le plus souvent dans l’allocution de Loic Terrenes, sont : protéger, libérer et planifier, pour, selon lui, plus de solidarité. « Plus d’aide et de coopération envers le monde du travail, les métiers du lien, comme l’assistance maternelle, les accompagnants d’élèves vivant avec un handicap, etc.. Il faut un statut approprié et un salaire suffisant pour chacun, il s’agirait donc de proposer une loi pour ces métiers ; pour ainsi garantir un temps plein et un smic. Ce qui amènerait plus de cohésion sociale. »
L’écologie, un sujet à la mode chez la majorité présidentielle
Le candidat de la 2eme circonscription poursuit sur les questions liées à l’environnement évoquant une planification « pour ne laisser personne au bord de la route, et dans l’idée de créer du dialogue, d’être à l’écoute, car ce n’est plus le cas depuis deux ans ».
Viens le tour de Sarah Peillon qui a pour premier thème l’écologie « J’aimerai vous parler d’environnement ce soir, un sujet qui me tient à cœur, un sujet qui est dans toutes les bouches, toutes les campagnes, mais un sujet souvent abordé de manière superficielle. C’est un thème en vogue, ce qui est normal, mais il serait mieux d’en parler correctement. ». La candidate affirme que l’écologie politique devrait répondre à des problématiques et à une vision globale de la société. « Elle ne peut pas être pensée indépendamment de l’économie Française. (…) Toutes les décisions sont transversales, et inéluctables. ». Elle aborde aussi le dogmatisme, certains sont, selon la candidate, dans une philosophie radicale, qui prétendent avoir le monopole de l’écologie. « Nous ne sommes pas là pour punir les pollueurs, mais pour apporter des méthodes concrètes ».
Pour Sarah Peillon la solution passe en partie par la technologie, « nous croyons en la science, si un produit devient dangereux nous aiderons à trouver des solutions et surtout nous aiderons les métiers indépendants de ces fonctions ». Un thème inévitable est ajouté à sa prise de parole, celui de l’énergie. L’idée serait un développement « vertueux et durable » avec des énergies prometteuses tout en respectant l’environnement.
Pour finir, c’est Christophe Castaner qui prend la parole, en commençant, tout comme ses collègues, par des remerciements. « On peut également applaudir les jeunes, qui ont eux aussi, jouer un rôle essentiel avec la campagne d’Emmanuel Macron ». Le chef de file de la majorité présidentielle à l’Assemblée Nationale, commence à parler d’écologie, en proposant « une écologie de l’action et surtout des méthodes non pas punitives », comme l’évoquait Sarah Peillon. Par exemple, il aborde la question des pesticides, « Aucune personne, ni aucun agriculteur n’est favorable aux pesticides. Malgré tout, ils en utilisent. Cependant, si on arrête d’en utiliser du jour au lendemain, sans les remplacer par des méthodes durables et fonctionnelles, nous connaîtrons la fin de l’agriculture. Ce serait trop précipité et pas assez réfléchi. Ce serait une catastrophe. Certes nous en avons supprimé mais il en reste 7%. Dire non aux pesticides, c’est facile, mais il faut trouver des solutions ».
Il explique, ensuite, que le thème des énergies est similaire. « Tout le monde est pour les énergies renouvelables, et utiliser 100% de nucléaire ce n’est pas crédible non plus, il faut donc agir. » Dans le même temps, l’ancien ministre de l’Intérieur affirme qu’il reste possible d’augmenter la production d’énergies provenant du nucléaire, tout en développant le parc éolien.
La NUPES principal ennemi du parti présidentiel
Les quatre candidats et Christophe Castaner ont axé leurs discours sur le programme de LREM. Ils en ont également profité pour s’attaquer à celui de la NUPES. A commencé par Anne Bugnera, qui évoque une campagne communautaire de la part de l’opposition. Pour Thomas Rudigoz la coalition de gauche serait :« prête à tout et ne respecte rien ». Le candidat s’en prend, également, directement à Jean-Luc Mélanchon « la mobilisation sera donc pour moi le point clé, qui nous permettra de gagner. Quand on voit que notre ville humaniste accueille Mélenchon, et qui après parle d’une police barbare, j’ai honte, honte. » Un reproche partagé par Christophe Castaner, « Jean-Luc Mélenchon a osé affirmer que la police tue, mais être policier c’est être courageux (…) La police meurt elle ne tue pas, la police meurt pour les citoyens, c’est une fierté, et j’ai honte quand j’entends les propos de Mélenchon. »
Le président du groupe LREM à l’assemblé ne s’arrête pas là et multiplie les attaques envers la NUPES. « Le programme de la NUPES, c’est 10 fois le mot taxes et 15 fois le mot interdire. Aujourd’hui, il y a 1200 entreprises en France qui s’installent, et Mélenchon propose de faire un dépôt ou une caution pour chacune d’entre elles. Il ne faut pas. C’est un système d’intéressement. Il veut aussi donner 1025 euros aux étudiants, ce qui certes pourrait être une grande aide ; mais qui aurait encore l’envi d’aller travailler après ça ? Il faut mériter son salaire. Une aide oui, autant non. Ça ne peut juste qu’endetter la France, ou en tout cas, baisser l’économie Française. Je ne crois pas en une fausse solidarité, pour donner des chèques. Pour la solidarité il faut produire des richesses, par nous-même »
Les critiques et reproches à l’encontre de l’union de gauche se multiplient à l’approche de la première tour, particulièrement de la part du parti présidentiel. Signe d’une possible crainte de la part de la majorité.
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Emma Laurens