Le meeting de l’Union Populaire Républicaine (UPR) s’est tenu mercredi soir au Centre des Congrès de Lyon. Menée par François Asselineau, la liste de 79 candidats pour les européennes base son programme sur la sortie de la France de l’Union et le retour au franc. Malgré son absence, le président de l’UPR a rappelé les objectifs à atteindre pour les élections européennes.
Les drapeaux « UPR » s’agitent dans la salle du palais des congrès, rempli de militants et d’adhérents qui scandent « Frexit, Frexit ! ». Après une introduction des délégués régionaux de l’UPR, un discours pré-enregistré de François Asselineau est projeté. Il n’est pas présent « dans la capitale des Gaules » en raison d’un débat télévisé sur France 2 avec « les prétendues petites listes ».
La voix cassée, il exprime son souhait d’atteindre les 3%, le score minimum pour se faire rembourser les coûts de la campagne. Cet argent (1,5 million d’euros) servira à « développer l’UPR et nos moyens de propagande » en vu des élections municipales. L’objectif de l’Union Populaire Républicaine pour ses élections est clair : gagner en notoriété. Son programme l’est également : sortir de l’UE et réinstaurer le franc comme monnaie nationale.
Le Frexit a tout prix
Charles Henri Gallois, n°5 sur la liste, explique que « l’UE est néfaste », en ajoutant être « la seule liste eurolucide à ces élections européennes ». Dans son allocution, il dénonce le principe d’unanimité pour modifier les traités : « Lorsque on était 15 [dans l’union], on n’arrivait pas à modifier les traités, comme celui de Maastricht. Maintenant, on est 28… ». « La vérité, c’est que l’Union Européenne, vous ne la changerez pas », Charles Henri Gallois appelle à voter UPR pour se « libérer de l’UE, de l’euro et de l’OTAN ».
Même discours pour Zamane Ziouane, gilet jaune et n°2 sur la liste « Ensemble pour le Frexit ». La candidate de 29 ans appelle à « ne plus se laisser berner par des promesses en l’air qui sont faites par les mêmes partis depuis 40 ans ». Très à la mode dans cette campagne, le thème de l’écologie a été vaguement abordé, avec le souhait de mettre fin à « une mondialisation sauvage qui détruit ».
Crédité de 1,5% dans les sondages, l’UPR a peu de chances d’envoyer un candidat au parlement européen. L’objectif du parti est, comme l’a rappelé « Monsieur Frexit », de gagner en notoriété. Reste à savoir si l’UPR arrivera à atteindre la barre des 3%, ce qui serait un bon score pour le parti qui n’a pas dépassé les 1% aux élections présidentielles de 2017.