Ali Kismoune : « Je suis un candidat comblé »

Ali Kismoune, Président du Club Rhône Alpes Diversité, nous donne sa première interview sur son nouvel engagement politique au côté de Gérard Collomb. En exclusivité pour le LBB.

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Depuis de nombreuses années le LyonBondyBlog suit avec intérêt les activités associatives du Président du Club Rhône-Alpes diversité. Ce club est devenu, en quelques années, le lieu le plus influent sur l’agglomération lyonnaise en matière de promotion de l’égalité et de la valorisation des talents issus de la diversité. Rapidement, il s’est inscrit au cœur de tous les réseaux qui comptent dans le domaine économique, politique et des médias à Lyon.

Incontestablement, Ali Kismoune, ce tout jeune quadra, a su tisser des liens très solides avec l’ensemble des personnalités lyonnaises qui font la ville… « Réputé pour être discret et peu bavard », il a bien compris l’âme de cette ville. A Lyon ce sont «  les murs qui chuchotent ». Il s’expose rarement, donne des interviews ciblées car il a bien compris que cette ville a besoin de quiétude et de sérénité. Sa récente nomination au grade de chevalier dans l’ordre national du mérite (promotion 2013) à un peu plus de 40 ans, témoigne de cette reconnaissance des institutions républicaines à l’égard de ses engagements.

Mais avant de le rencontrer, j’ai souhaité faire un tour d’horizon des personnalités lyonnaises qui s’investissent sur le champ de l’égalité pour avoir leur avis.

Qui mieux pour en parler que le symbole et l’initiateur de la marche pour l’égalité de 1983

Toumi Djaidja, pionnier dans le combat non violent pour l’égalité

« Ali Kismoune est aujourd’hui celui qui incarne sous le versant humain, ce combat mené jadis pour l’égalité pour en faire, ensemble, un absolu non négociable. C’est un homme généreux dans son approche, sensible dans sa pratique. C’est un homme d’action dont la qualité humaine en fait sa valeur et son engagement; et dont l’efficacité est redoutable. Nous pouvons tous être fiers de son choix et de sa détermination. »

C’est ensuite Amar Dib, le président fondateur du Club Convergences.

« Je connais bien Ali Kismoune. C’est vrai, il est arrivé dans un champ déserté et divisé mais il a su reprendre et poursuivre avec intelligence la démarche de maillage que l’on a initié. Il est légitime et a le talent pour mener une belle carrière politique ! Il va marquer les esprits durablement. »

C’est aussi Mounaime Mounawar, le co-fondateur du réseau les dérouilleurs Rhône-Alpes Auvergne/Suisse

« Gérard Collomb a fait un excellent choix, stratégique de surcroit. En effet, Ali Kismoune dispose de réseaux solides à Lyon, en France et à l’international. Il Véhicule de vraies valeurs et pas uniquement sur les questions liées à la diversité. Bien joué.»

Enfin, j’ai interrogé une personnalité importante proche de la droite lyonnaise pour avoir un regard plus critique. Là quelle surprise, une personne souhaitant garder l’anonymat me dit :

« Franchement, Collomb a fait le meilleur coup de la campagne. On ne s’attendait pas à l’arrivée d’Ali Kismoune sur les listes de Collomb. Par sa présence, il a verrouillé tous les réseaux qui comptent en matière de diversité à l’échelle de la ville. Chapeau l’artiste ! »

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Alors, Monsieur Ali Kismoune, pourquoi avoir choisi de rejoindre Gérard Collomb ? Qu’avez-vous négocié ?

Vous savez, lorsqu’on fait le choix de s’investir sur le champ politique, c’est un long cheminement et un véritable parcours initiatique. Issu de la société civile, présidant un club qui s’investit sur la question du « vivre ensemble », j’ai bien senti qu’il fallait passer un cap, et prolonger ma démarche citoyenne par un engagement politique. La période de crise à l’échelle nationale et internationale que nous traversons doit nous inviter à tous nous retrouver autour d’un projet commun local.

Gérard Collomb incarne si justement cette démarche. J’apprécie son approche de l’action publique. C’est à la fois un pragmatique et un bâtisseur… Il a tissé une relation singulière avec les lyonnaises et les lyonnais. Gérard Collomb, c’est la continuité dans la sérénité.

Non, je n’ai rien négocié avec Gérard Collomb ! Il n’est soumis à aucune pression, et ne vous promet rien car son seul parti, c’est le parti des lyonnaises et des Lyonnais.

Pourquoi avoir choisi le 3ème Arrondissement de Lyon ? Comment se passe votre campagne et comment s’est passé votre intégration avec vos colistiers, vous qui venez de la société civile ?

Le 3ème arrondissement, c’est le choix du cœur ! J’habite et je travaille sur cet arrondissement. Mon activité associative a un impact fort sur ce territoire. J’ai vu et vécu la transformation de cet arrondissement. C’est sa métamorphose et son cadre de vie, avec les berges du Rhône. Ses atouts en matière de développement économique en faisant du quartier de la Part-Dieu, le cœur de la dynamique de l’emploi pour notre ville. Et enfin le bien être des habitants, avec une politique d’hyper – proximité efficace (crèches, logements de qualité..).

En ce qui concerne mon intégration, les colistiers et les militants m’ont réservé un accueil hypra-chaleureux. A vrai dire, J’ai eu un peu de chance car je connaissais de nombreux candidats.

D’abord le maire du 3ème arrondissement, Thierry Philip avec qui on s’attèle à mener une campagne de proximité !

Ce sont aussi d’autres visages connus que j’ai eus la chance de rencontrer au cours de mon activité associative. C’est Georges Képénékian qui a joué un rôle précieux pour permettre à la ville de disposer du label diversité. C’est aussi une complicité intellectuelle et une vision partagée avec lui sur la mémoire. En effet, l’un des premiers combats étudiants que j’ai mené, ce fut autour de la reconnaissance du génocide arménien, dans les années 90, aux côtés de nombreuses associations arméniennes et de quelques parlementaires. L’aboutissement avec la loi du 29 janvier 2001 sur la reconnaissance, par l’État Français, du génocide arménien en 1915, a été pour moi un vrai déclic pour mon engagement citoyen. Le combat continue et reste entier sur cette question, et plus généralement sur la lutte contre le racisme et l’antisémitisme.

C’est aussi, ma rencontre avec Marie France Antona, « la passionaria du quartier Moncey ». Une militante chevronnée, au regard doux et généreux. Elle incarne si généreusement la notion d’altérité et du partage en défendant si bien le patrimoine culturel et foncier de notre arrondissement.

C’est aussi les partenaires écologistes ou issu du PC, qui m’apportent un regard sensible et utile sur mon nouvel engagement politique notamment autour des questions d’environnement ou de cohésion sociale.

C’est enfin, la candidate centriste (Modem), Fouziya Bouzerda, que je connais depuis de nombreuses années et qui maitrise si bien cet arrondissement. Son sens politique aiguë et sa parfaite connaissance des relais actifs sur le territoire est important. Elle sera amenée à jouer un rôle déterminant, sur le plan politique, dans les années qui arrivent. Je lui vois un beau destin national !

C’est aussi, tous les autres colistiers et militants que j’apprends à connaitre et à apprivoiser.

Mais, c’est enfin mes rencontres quotidiennes avec les lyonnaises et les lyonnais qui me permettent de construire des ponts et des passerelles avec eux, de leurs apporter parfois des solutions, en veillant à avoir une écoute exigeante et solennelle !

Ali Kismoune, de nombreux lyonnais connaissent vos activités associatives mais au fond, on vous connait peu personnellement. Parlez-nous de vous ?

Je ne suis pas si sûr que cela intéresse nos concitoyens, de parler de moi ! En revanche, il serait plutôt préférable de parler de mon parcours car il se conjugue avec des valeurs de solidarité et s’inscrit dans une démarche d’altérité.

En fait, je suis un pur produit de l’école républicaine. Les valeurs de la République, j’y suis profondément attaché même si je suis bien conscient que la promesse républicaine est parfois malmenée. Mais ces valeurs m’ont toutefois permis d’acquérir une émancipation culturelle, de lutter contre toutes formes de déterminismes sociaux, et enfin, de penser « l’esthétique du monde » avec complexité.

J’ai un DEA de droit Public (Master 2) spécialisé dans le droit des collectivités. Je suis cadre territorial sur le plan professionnel, ce qui me confère plutôt une bonne maitrise des enjeux des collectivités. Mais je suis avant tout un « acteur de la ville » par mon parcours associatif.

Voilà, attaché aux valeurs républicaines, engagé au quotidien pour l’intérêt général conjugué à une passion pour ma ville au côté de Gérard Collomb. Je suis un candidat, sur le 3eme arrondissement de Lyon, comblé (rires).

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