En France, une femme sur dix est victime de violences conjugales. Mardi matin, à l’occasion de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes, une conférence de presse a été organisée par la préfecture du Rhône afin de sensibiliser et présenter les dispositifs mis en place par l’État pour lutter contre les violences conjugales.
Le 25 novembre, c’est la Journée internationale de l’élimination de la violence faite à l’égard des femmes. Cette année en France, 152 femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint. Dans la plupart des cas, seulement 10 % des victimes, femmes ou hommes, poussent les portes d’un commissariat pour déposer une plainte contre leur conjoint ou leur conjointe. L’un des symboles forts de ces violences est l’affaire des viols de Mazan. Gisèle Pélicot, victime de 51 hommes, dont son ex-mari Dominique Pélicot, a porté plainte contre ses agresseurs. À travers ce procès, qui soulève la question de la soumission chimique et des manquements de la loi, Gisèle Pélicot est devenue une figure de la lutte nationale, contribuant ainsi à libérer la parole.

La conférence de presse de ce mardi à Lyon était donc l’occasion de comprendre comment se passe le travail intra-services pour accompagner les victimes jusqu’au dépôt de plainte, pour démontrer l’importance de la coopération entre diverses entités dans le travail de prévention : État, Police, Ville et associations.
Fabienne Buccio, préfète du Rhône, a présenté les différents intervenants, qui ont pu expliquer leur mission et leur manière d’accompagner les victimes au quotidien. La Préfecture du Rhône a souligné l’importance de cette coopération et a rappelé l’existence des dispositifs de protection, les cellules VIF (violences intra-familiales). Actuellement, à Lyon, plusieurs foyers d’urgence sont mis à disposition des victimes de violences . La Maison des femmes de Lyon, qui a ouvert ses portes en septembre 2024, « a déjà permis l’orientation de plus de 321 femmes ». Or, malgré les solutions existantes, le changement doit être global.
Car « Écouter les victimes sauve des vie…réagir aussi !», ONU Femmes a notamment lancé une tribune pour que « le silence des hommes cesse ». Signée par une trentaine de personnalités masculines dont Michel Cymes, Vianney et de David Pélicot, la tribune encourage les hommes à prendre activement part à la lutte contre les violences faites aux femmes, car « ne rien faire, c’est laisser faire ». Autrement dit, il ne suffit pas seulement de prendre position, mais il faut s’engager et agir pour changer durablement les comportements : dire non aux blagues sexistes du collègue, éduquer les garçons au consentement ou encore se former à la prévention des VSS (2). Pour signer la tribune, rendez-vous sur : Orange the World : ONU Femmes France mobilise les hommes — ONU Femmes France.
Enfin, si vous êtes témoins ou victimes, vous pouvez appeler le numéro d’appel d’urgence 3919, gratuit est anonyme il est disponible en France métropolitaine et en dans les DROM.
(1) SALVA (hébergement femmes victimes de violences) – 30 rue Pré Gaudry, 69007 Lyon
VIFFIL SOS Femmes (et service d’aide aux victimes) -156 cours Tolstoï, 69100 Villeurbanne
Le MAS Info‑Droits‑Victimes-17 rue Crépet, 69007 Lyon
Maison des Femmes de Lyon (structure d’accueil et d’accompagnement pour femmes victimes de
violences) – Hôpital Édouard‑Herriot — 5 place d’Arsonval, 69003 Lyon




