Le club historique du handball féminin lyonnais et vaudais entame la saison 2025-2026 avec un effectif renouvelé et un nouvel entraineur. Le club poursuit ses projets sociaux et éducatifs.
L’ASUL Vaulx-en-Velin Handball traverse une période de transition après le décès, le 9 août 2025, de sa présidente historique Évelyne Beccia, figure emblématique du handball lyonnais et vaudais. Décédée à 74 ans, elle avait consacré plus de trente ans à faire grandir le club, qu’elle avait contribué à hisser au plus haut niveau national. Dans le sillage de cette disparition, un profond renouvellement de l’effectif a été entrepris : près de 80 % de l’équipe première a été reconstruite pour la saison 2025-2026, marquant un tournant et un nouveau souffle pour le club. Pour accompagner cette transition, Geoffrey Terver a été nommé entraîneur de l’équipe D2F, reconnu pour son approche exigeante et sa connaissance du handball féminin.
Un nouvel élan sportif
Sur le plan sportif, l’équipe de D2F occupe actuellement la 5ᵉ place du championnat. La saison précédente, elle avait terminé 8ᵉ de sa poule avec 43 points. Le dernier match en date s’est soldé par une défaite 25-21 face au Saint Grégoire Rennes Métropole Handball, et l’équipe affrontera l’USAM Nîmes ce samedi 1er novembre à 20h au Palais des Sports Jean-Capiévic. Les catégories jeunes montrent également de belles perspectives : les -18 ans féminines sont actuellement 2ᵉ de leur poule « Division 1 AuRA – Poule 4 » avec 6 points. Le co-président, Jalil Ziadi explique que l’objectif est de «atteindre le plus haut niveau et viser le haut du classement, principalement pour les équipes -11, -13 et -15 ans ».
Une histoire enracinée
L’ASUL, ou Association Sportive Universitaire Lyonnaise, a été créée en 1935, avec la section handball qui voit le jour dix ans plus tard. Initialement mixte, le club s’oriente progressivement vers le handball féminin avant de devenir, à la fin des années 1980, une structure indépendante dédiée aux femmes. Depuis, il est devenu un symbole du sport féminin dans la région lyonnaise, avec plus de quarante saisons au plus haut niveau national.
Le club repose sur un modèle coopératif unique grâce à sa Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) Esprit Sport Management, permettant d’impliquer collectivités, entreprises locales, supporters et bénévoles dans la gouvernance et la gestion du budget. « Nous avons créé cette structure pour développer la partie commerciale, qui était assez limitée sur l’association. Cela nous a permis de passer d’un budget de 400 000 € il y a 5-6 ans à environ 700 000 € aujourd’hui », explique le co-président. Le club compte une quinzaine de bénévoles et autant de salariés, y compris les joueuses professionnelles, et totalise 220 licenciées, exclusivement féminines. Il demeure ainsi le seul club, féminin ou masculin confondu à évoluer à un niveau national aussi élevé dans la région lyonnaise.
Former, éduquer et insérer
Au-delà du terrain, l’ASUL revendique un rôle éducatif et social fort. Le club accueille des joueuses dès l’âge de six ans, et intervient également au collège Pierre-Valdo, suivant les résultats scolaires et le comportement des jeunes filles licenciées au club. Le co-président souligne : « Nous portons clairement l’identité Vaudaise, qui représente notre club : inclusion, mixité, tout le monde peut venir au club peu importe son origine, et tout le monde vient pour passer un bon moment, faire du sport et vivre des émotions ensemble ».
L’association co-organise également, en partenariat avec France Travail, le projet « Du stade vers l’emploi », qui permet aux participants demandeur d’emploi de rencontrer des recruteurs lors d’une matinée sportive ou chaque participant est anonymisé, suivie d’un job dating. Plusieurs entreprises y participent, telles que Lidl, Keolis, Temporis ou encore Transport Besson, pour créer du lien entre recruteur et candidat dans un cadre différent d’un entretien classique. « C’est une manière de valoriser les compétences autrement et de créer du lien social », précise le co-président.
Basé au Palais des Sports Jean-Capiévic, l’ASUL Vaulx-en-Velin est profondément enraciné dans la ville et se veut un symbole de cohésion sociale. Dans une commune souvent confrontée à des difficultés, le club offre un espace de réussite, de partage et d’émancipation par le sport. L’objectif de l’équipe D2F cette saison est de terminer dans la première partie du tableau, au minimum à la 5ᵉ place.
Article signée par Hydaya Qadwimi.


 
                     
                     
                    

