Une caravane en provenance de Tunis et en direction de Rafah (territoire palestinien) est en chemin avec un millier de volontaires. Leur objectif est de faire pression et de briser le blocus israélien. Le but de ce convoi est d’apporter leur soutien aux Palestiniens. Plusieurs autocars sont en route, cela après le départ (le dimanche 1er juin) de la « Madleen » ou « flottille de la Liberté » et son arrestation illégale le 09 juin dernier.
Cette caravane baptisée « Soumoud » ( « Résistance » ) est partie de Tunisie le lundi 09 juin et doit passer par la Libye et l’Égypte avant d’atteindre Gaza.
Un convoi de grande ampleur pour la Bande de Gaza
Lundi 9 juin, un convoi humanitaire d’une ampleur exceptionnelle a pris la route, direction Gaza, un lien concret de la solidarité populaire maghrébine envers le peuple palestinien. Le convoi humanitaire composé d’environ 300 véhicules (des autocars et des camions) chargés de vivres, de médicaments et de matériel médical. Ils transportent à son bord un millier de bénévoles et militants. La mobilisation est particulièrement marquante par son caractère transnational et populaire : la majorité des participants viennent de Tunisie (1200 personnes). Le convoi rassemble aussi des délégations d’Algérie, de Mauritanie et du Maroc.
Cette initiative, portée par des associations civiles et des collectifs de soutien à la cause palestinienne, se distingue par son organisation en dehors des canaux gouvernementaux. Et témoigne d’une volonté citoyenne forte de s’impliquer face à la crise humanitaire persistante dans la bande de Gaza.
Volonté de briser l’indifférence
La caravane « Soumoud » en direction de Gaza a pour objectif d’apporter son soutien. Depuis deux ans le peuple palestinien vit sous les humeurs de Netanyahou qui veut en finir avec la cause palestienne. L’action de ces militants en direction de Rafah est surtout symbolique. Le but étant de pointer du doigt la famine et les crimes de masses que subissent les Palestiniens ainsi que l’occupation illégale d’Israël en Palestine. C’est également un moyen de dénoncer l’inaction et l’indifférence des gouvernements face à cette situation d’extrême urgence.
Défier le blocus israélien
Ce convoi humanitaire est également une réponse directe au blocus imposé par les autorités israéliennes sur l’aide destinée à Gaza. Depuis le 1er mars 2025, cela fait maintenant plus de trois mois que toute forme d’assistance humanitaire – qu’il s’agisse de nourriture, de médicaments, de carburant ou de matériel de premiers secours – est systématiquement bloquée à l’entrée du territoire. Sous la tutelle du Premier ministre Benyamin Netanyahou, cela a des conséquences dramatiques sur une population déjà profondément éprouvée par des mois, voire des années de pénuries chroniques.
Le blocus ne fait qu’aggraver une situation humanitaire jugée catastrophique par de nombreuses organisations internationales. Les centres hospitaliers ne fonctionnent plus face à l’urgence ; l’accès à l’eau potable est limité, et les denrées alimentaires de base sont rares et inaccessibles. En réponse à cette urgence, ce convoi symbolise non seulement un acte de solidarité, mais aussi un geste politique fort pour dénoncer l’asphyxie humanitaire en cours et rappeler les obligations du droit international humanitaire.
Une lueur d’espoir dérobée
Cependant, selon les dernières informations disponibles, les autorités égyptiennes auraient décidé d’interdire au convoi humanitaire l’accès à leur territoire, rendant de facto impossible son acheminement vers la bande de Gaza. Cette décision, lourde de conséquences, a été confirmée par le président Abdel Fattah al-Sissi, qui semble ainsi fermer la porte à toute tentative de solidarité internationale via le sol égyptien. Ce refus représente non seulement un coup dur pour les militants engagés dans cette mission humanitaire, mais il résonne aussi comme un signal profondément décourageant pour le peuple palestinien. Celui-ci voit une fois de plus se refermer un espoir dans ce contexte déjà marqué par l’enclavement, la souffrance et l’urgence humanitaire. La position du Caire, motivée par des considérations de sécurité et d’équilibres diplomatiques régionaux, suscite l’indignation d’une grande partie de la société civile internationale, qui dénonce un verrouillage de l’accès humanitaire contraire aux principes du droit international.
Mais la lutte pour le peuple palestinien ne s’arrête pas là. En effet, une « marche mondiale vers Gaza » est organisée. On compte 6 000 personnes qui sont arrivées jeudi 12 juin au Caire et dont le but est de rejoindre à pied le poste-frontière de Rafah le 15 juin pour, une fois encore, alerter sur la situation humanitaire. Face à l’injustice, les peuples du monde entier se lèvent, déterminés à faire entendre la détresse du peuple palestinien et à exiger que l’humanité prévale.
Article signé Myriam Mezahem