Ce mardi 8 avril 2025, 18h, c’était l’heure de la paix pour le Parti Communiste Français. A l’occasion d’un Grand Meeting, la salle Joliot-Curie de Vénissieux la Rouge a accueilli Fabien Roussel pour porter la voix du parti concernant le climat international actuel.
Le public a répondu présent avec un peu moins de 150 citoyens. Dans une salle pleine, la maire de Vénissieux Michèle Picard, Yassar Ayoub de l’ambassade de Palestine, Raoul Hedebouw président du parti du travail en Belgique, et Arlette Cavillon présidente du mouvement de la Paix 69, se sont succédés sous le bruit des applaudissements et des standing ovations.
Vénissieux, bastion de la mémoire communiste
Ouvrant le bal, Michèle picard a mis à l’honneur sa ville, rappelant l’histoire profondément communiste et résistante de Vénissieux. Terre d’asile et d’accueil, de luttes ouvrières et anti -colonialiste, la ville symbolise à la fois l’héritage historique et l’avenir des valeurs défendues par le PCF. Maire depuis 2009, cette dernière a alors assuré que “Notre commune est et restera une terre de solidarité”. De quoi mieux comprendre pourquoi Vénissieux a été choisie comme terrain de lutte pour défendre la paix et la dignité humaine lors de ce Grand Meeting.

Des voix fortes pour un même combat
Lors de ce Grand Meeting pour la paix, plusieurs intervenants ont porté des messages d’espoir et de résistance, tout en soulignant qu’ « un autre monde est possible« .
A coups de “camarades”, le porte-parole du Parti du Travail de Belgique Raoul Hedebouw, a d’abord réaffirmé la nécessité de dépasser le système capitaliste, qui alimenterait les guerres et les murs. Plaidant pour des ponts, il a appelé à une Union Européenne anti-impérialiste et solidaire des pays du Sud.
“Le capitalisme ne peut pas offrir le bonheur. Nous, nous avons le futur avec nous.”
Raoul Hedebouw a conclu son intervention sur une note d’espoir, rappelant que les périodes de tension ont toujours été des moments historiques où les mouvements ouvriers ont su briller.
Par la suite Yasser Ayoub, enfant de la Nakba, militant palestinien et défenseur des droits de l’homme, a évoqué la situation génocidaire en Palestine. Il a ainsi défendue sa position en faveur de la 242 du Conseil de sécurité de l’ONU tout en dénonçant que :
“La mort d’un Palestinien ne vaut jamais un mort israélien”

Fabien Roussel, porte-parole des propositions du PCF pour la paix
Plus qu’un simple meeting pacifiste, le 8 avril était surtout l’occasion pour le parti de faire entendre sa voix et ses positions sur la situation géopolitique mondiale. Sur les coups des 19h30 dans une salle remplie, le secrétaire national prend la parole :
“Quand je suis arrivé je me suis dit : Mais on est en campagne ?
Oui. On est en campagne pour le respect de la dignité humaine, nous sommes en campagne pour la paix, la paix pour tous.”
Soulignant que la paix ne se limite pas à une aspiration lointaine, mais qu’elle exige un combat politique concret et global, Fabien Roussel à alerter sur la guerre économique menée par Donald Trump. Au-delà d’une remise en cause de l’hégémonie du dollar, cette “guerre sérieuse”, doit appeler à une réaction. Dans ce contexte, il a revendiquer une véritable réorganisation économique :
“Investissons pour délocaliser nos industries pour produire ici ce dont nous avons besoin.”
Puis, se reconcentrant sur la belligérance internationale, il a condamné une économie de guerre mortifère défendue par nos dirigeants.
“Nous voulons être gouvernés par la pulsion de la vie et pas la pulsion de la mort. »
Fabien Roussel a alors tour à tour présenté son soutien au peuple algérien lançant un “Taisez-vous” à Bruno Retailleau, mais aussi au peuple cubain qui subit toujours le blocus américain, et enfin au peuple palestinien pour lequel le PCF défend la solution à 2 Etats (accords de 1967). Par là, il condamne une politique de 2 poids 2 mesures de la part du gouvernement, dont seul le nom de Dominique de Villepin “sauve la diplomatie française”.
Pour finir le PCF a fait entendre son désir de sortie définitive de l’OTAN pour la France ainsi que la signature TIAN (Traité sur l’interdiction des armes nucléaires) afin de :
“Continuer de se battre pour la paix universelle.”

Une mobilisation au rendez vous, mais la jeunesse est aux abonnés absents
Bien qu’il ait fallu rajouter quelques chaises, le meeting a principalement attiré un public d’une certaine catégorie d’âge. Alors manque d’organisation ? de visibilité ? de communication ? Nous avons premièrement demandé à Raoul Hedebouw puis à un jeune militant du PCF Rhône de répondre à nos questions.
Raoul Hedebouw, Président du parti du travail en Belgique :
Jeune militant au sein du PCF Rhône :
Crédit photos, article et interviews signés Clara Semard