La pédophilie est reconnue par l’OMS comme un trouble de la préférence sexuelle, classé parmi les troubles mentaux, mais elle n’a pas de définition juridique précise. Selon l’article 227-25 du code pénal, une personne majeure (plus de 18 ans) n’a pas le droit d’avoir des contacts sexuels (caresses, pénétration) avec une personne mineure de moins de 15 ans, y compris si cette dernière est consentante.
Ce trouble peut se manifester par d’autres comportements. Samuel (prénom modifié), âgé de 23 ans, est accusé de possession d’images pornographiques impliquant des mineurs, ainsi que de consultation régulière de contenus pornographiques mettant en scène des mineurs sur un service en ligne, entre le 1er janvier et le 11 juin 2024 à Lyon. Il aurait téléchargé 626 photos et 34 vidéos, dont certaines signalées par Google comme montrant des viols sur des mineurs. Il a choisi d’être jugé immédiatement.
Samuel a interrompu ses études mais prévoit de les reprendre en septembre en intégrant une école sous condition de trouver une alternance. Il a déjà pris contact avec une association pour aborder sa « pédophilie ». Il affiche une ambition certaine pour l’avenir et semble sûr de lui lorsqu’il en parle. Son casier judiciaire est vierge et il n’est pas dépendant à la drogue. Par manque de moyens financiers, il a arrêté son suivi psychologique, mais il a trouvé une alternative au Centre Médico-Psychologique (CMP) de Perrache, qui pourra le prendre en charge à partir de juillet. La prise en charge de ce trouble peut prévenir la commission de tout acte pédocriminel.
Lors de son entrée au tribunal, Samuel semblait souriant. Interrogé à ce sujet par la présidente de séance, il explique qu’il n’avait pas vu sa famille depuis quatre jours, présente lors de l’audience, mais qu’il n’a pas envie de sourire aujourd’hui. Son avocat insiste sur la nécessité de soins psychiatriques pour Samuel. Vivant chez sa mère, ce primo-délinquant sans antécédents judiciaires sera assigné à résidence sous contrôle judiciaire, avec obligation de suivre des soins et de se présenter chaque semaine au commissariat, en vue d’une expertise psychiatrique.