La Vénissiane de 47 ans, Fatima Loucif Hamidouche, est conseillère municipale au sein de l’Union des Vénissians Indépendants. En plus de son rôle en politique, elle est également infirmière et présidente de l’association BeFoot au féminin.
Cette mère de trois enfants a toujours été investit dans la vie de la communauté. D’abord en tant qu’infirmière puis auprès de Kéolis pour lutter contre le harcèlement dans les transports en commun. « J’ai notamment travaillé, pour faire accepter auprès du Sytral, l’arrêt à la demande à partir de 22 heures », explique Fatima Loucif Hamidouche.
La conseillère municipale a également fondé, en 2017, l’association BeFoot au féminin. Celle-ci permet aux femmes âgées de 18 à 77 ans de pratiquer le futsal et est mise en place « dans un projet médical ». Le but est de « récupérer une bonne santé », indique Fatima Loucif Hamidouche. Ce projet contribue également à la prise de confiance en soi et à la création de liens sociaux pour vaincre l’isolement des femmes. « C’est un tremplin pour le vivre-ensemble et pour l’estime de soi », continue la présidente.
« Le féminisme est un combat de tous les jours »
Fatima Loucif Hamidouche se bat tous les jours pour l’intégration des femmes dans la société. Tant sur le plan politique, associatif et personnel. « La femme doit être dans le cercle politique, publique et social. Le féminisme est un combat de tous les jours. Il y a des choses qui avance mais pas assez vite à mon goût », ajoute la conseillère municipale. Elle s’est fait sa place au sein du monde politique, « je parle facilement et je dis ce que je pense. Ce qui me dérange ce sont les préjugés présents dans les médias, l’image qu’on a de la femme ».
Son nouveau combat se porte sur la pornographie : « ça détruit l’image de la femme et de son corps », livre la présidente de l’association BeFoot. Les actions qu’elle souhaiterait mener viseront les écoles. « Il faut dire que la femme n’est pas un objet. Il faut parler de la pornographie et le mal que ça fait à nos garçons. Il faut arrêter de dégrader l’image de la femme », conclut Fatima Loucif Hamidouche.
Carmen Buecher