À l’approche des élections présidentielles 2022, le Lyon Bondy Blog a décidé d’aller à la rencontre de jeunes militants des différents partis. Pour notre premier portrait, nous sommes partis voir Pierre Ambrosini, jeune militant du Mouvement Jeunes communistes de France et secrétaire fédéral pour les jeunes communistes du Rhône.
Jeune militant de 19 ans, Pierre Ambrosini nous accueille dans les locaux du Parti communiste Français, pour nous raconter son histoire au Mouvement Jeunes communistes de France ou plus simplement appelé la « JC » chez les partisans. Il nous explique son parcours pour arriver dans ce parti, en précisant l’âge à laquelle il s’engage : 15 ans. Soit 3 ans avant le bac, 3 ans avant la majorité et bien avant, comme ce qu’on pourrait croire, la maturité. Pourtant, il n’en manque pas. « Pour moi, ça semblait important de s’engager à cette période-là, puisqu’il y avait la réforme de parcours sup et que je voyais qu’il fallait faire bouger les choses. » Et pour lui, ça signifiait manifester pour se faire entendre.
Puis, tout s’enchaîne : il rencontre un jeune dans une manifestation qui lui parle de la JC, et vite, il adhère au mouvement, se reconnaissant dans les valeurs. Et le voilà, à 15 ans, avec sa carte de la JC, lui qui s’est toujours intéressé à l’actualité et à l’histoire. Rien d’étonnant donc qu’il se mette ensuite à la politique. Pierre réussit même, dans son lycée, à faire adhérer deux autres personnes à la JC. À cette époque-là, il est également membre du syndicat UNL (Union nationale des lycéens).
« Les jeunes choisissent leurs combats »
Quand nous lui parlons de la jeunesse et de la politique, il évoque « les manifestations pour le climat [qui], quoiqu’on en pense, reste un bon exemple d’une jeunesse qui se mobilise. Les jeunes choisissent leurs combats, mais pas forcément la politique directement. » Le combat de Pierre, lui, est clair : ne pas être simplement spectateur du monde qui l’entoure, mais bien acteur du changement. Investi donc depuis 4 ans dans l’organisation, il précise qu’il est aujourd’hui, en plus de membre du mouvement, secrétaire (ou coordinateur) fédéral pour les jeunes communistes du Rhône. Un poste qui l’amène à devoir coordonner l’ensemble des actions sur le département du Rhône, donc sur une fédération.
Il « ne compte pas ses heures », comme il l’explique lui-même, incapable de déterminer le temps qu’il consacre à la JC. En réalité, les collègues sont devenus des « potes » et la politique est au cœur de sa vie. Présent généralement lors des manifestations, il s’occupe parfois de scander des messages politiques dans un mégaphone, mais la plupart du temps son rôle est de veiller sur chaque manifestant présent dans leur cortège, qu’il soit adhérent ou non. Le reste du temps, il s’occupe des distributions de tracts et de gérer les actions de l’organisation, assiste aux réunions et entre en contact avec les coordinateurs nationaux.
La politique, oui, mais pas comme métier
« Un jeune communiste, je pense que c’est quelqu’un qui a envie de s’engager vraiment pour voir le monde changer radicalement, où ce serait les personnes qui produisent les richesses et qui décident pour eux. » Pourtant, il y a forcément des différences d’opinions sur certains sujets et des débats au sein de la JC, préfère nous préciser le jeune militant. Dès qu’il y a une nouvelle idée, elle est soumise au débat, lors des congrès, lors des AG.
Aujourd’hui, Pierre réussit à allier la politique et ses études de droit sciences politiques à Lyon 2. « Mais je compte quitter cette filière-là », ajoute-il. Il souhaite justement s’orienter vers quelque chose de moins politique : « Pour moi, la politique n’est pas du tout un métier et ne doit pas être professionnalisée, comme dans plein d’écoles, parce qu’après tu crées des personnes qui font tout le temps la même politique ». À l’avenir, il souhaite se diriger vers des études d’histoire. Quant à son engagement politique, il n’a pas l’air prêt de s’arrêter de si tôt !