La situation actuelle du covid-19 bouleverse le monde du sport. En raison du confinement, le quotidien des athlètes professionnels est perturbé. Pour un sport collectif comme le football, il est compliqué de s’adapter car les entrainements se font maintenant de manière individuelle. Youssoupha Ndiaye originaire du Sénégal est arrivé à Lyon Duchère AS en 2017. Il a choisi de se confiner seul dans son appartement et doit trouver un rythme pour maintenir sa condition physique.
Depuis le premier jour des municipales, la France est en confinement et pour Youssoupha la période est compliquée à vivre. Le footballeur professionnel de 22 ans, évolue au niveau National en tant que défenseur. Avec des entraînements toute la semaine et les matchs le week-end, il doit changer sa routine habituelle. « Au début j’ai eu un peu de mal. Je me couchais tard, je me levais tard, mais je me suis rendu compte que ce n’était pas la bonne méthode. J’ai essayé un peu de me discipliner, donc je me couchais à l’heure pour ne pas me réveiller tard et essayer d’avoir un programme dans la journée. »
Les mesures du club vis-à-vis du covid-19
Depuis l’annonce de l’arrêt du championnat, le président du club n’a pas eu le temps de faire tester les footballeurs et aucun masque n’a été distribué puisqu’aucun des joueurs n’est revenu sur le terrain. Une réunion a toutefois été organisé afin de discuter de la rémunération des joueurs. Ils sont donc en chômage partiel et perçoivent 84 % de leur salaire. Le contrat d’un joueur qui évolue en national dure habituellement entre une saison et deux saisons mais va rarement au-delà des trois ans. Encore incertain concernant la suite de sa carrière, ce sont les agents du jeune joueur prometteur qui vont gérer l’avenir. «Ça risque de tout perturber. Ça risque d’être très compliqué mais on va patienter ».
Gestion du sport et de l’alimentation en quarantaine
Chaque matin, c’est sur un groupe WhatsApp que le préparateur physique envoie le programme sportif à la demande des joueurs. « Ceux qui veulent le faire, le font. Celui qui ne veux pas le faire, ne le ne fait pas. A nous d’être professionnel. » Libre au joueur de s’adapter et de trouver son propre rythme. «Au début je sortais une heure dans la journée pour faire mon footing. Maintenant j’essaye de le faire une fois sur deux. J’essaye de me calmer parce que ça fait quand même peur de voir le taux de mortalité qui monte. Donc je vais essayer de sortir une fois sur deux et de faire du renforcement musculaire chez moi ! » Quant au régime « c’est un peu à la carte ». Pour le natif de Dakar, c’est un peu compliqué. Depuis qu’il est seul à la maison, il craque, même s’il essaye de se nourrir de légumes et de ne pas manger trop gras.
Comme lui, les sportifs sont contraints de rester chez eux et de s’autogérer. Toute la difficulté réside en la capacité à maintenir une condition physique et à rester motiver.