Le centre social Louis Braille en excursion au club de lutte

Du 22 au 26 octobre, les jeunes du centre social Louis-Braille ont reçu une formation aux médias. Des intervenants du Lyon Bondy Blog, journal de banlieues, et Radio-Pluriel, dont le siège est à Saint-Priest, sont venus leur présenter les différentes modalités de leurs professions, dont l’interview. Par la suite, les jeunes ont choisit une association dont ils sont allés interviewer les membres. Plus précisément, Lyon Saint-Priest Lutte.

Le 25 octobre, les jeunes du centre social de Louis-Braille à Saint-Priest ont interviewé Ramzi dit « La Tour », lutteur bénévole et licencié à la LSP (Lutte de Saint-Priest). Il leur raconte son engagement pour ce sport et son quotidien. Il répond posément aux questions qui lui sont adressés. Le lutteur est habitué aux jeunes ; en plus d’être bénévole au club, il est éducateur sportif.

Les jeunes du centre social Louis Braille et leurs accompagnateurs se sont rendus au club du Lyon Saint-Priest Lutte. Droits réservés.

Khamis : Pourquoi avez-vous fait ce sport ?

Ramzi : Par choix surtout .Parce que lorsque j’étais petit, j’étais tout maigre et je n’avais pas trop confiance en moi dont j’ai fait un sport très physique pour me développer.

Nicolas et Ethan : A quel âge avez-vous commencé la lutte et qu’est ce qui vous ferait arrêter ?

: J’ai commencé à 13 ans et j’arrêterais surement à cause de la santé et à cause de l’âge.

Khamis : Quel est l’âge limite pour pratiquer la lutte ?

: Il n’y a pas d’âge limite, on peut lutter jusqu’à 70 ans dans certaines catégories. Dans notre club, le plus jeune lutteur à 6 ans et le plus vieux doit avoir environ une cinquantaine d’années.

Adam : Est-ce que les  filles font de la lutte ?

: Oui, beaucoup !

Ethna : Avez-vous un surnom de lutteur ?

: Oui, « La Tour », parce que je lève mon menton lorsque mes affrontements arrivent.

« Je suis un lutteur plus physique que technique. »

Koussaï : Est-ce que la lutte est une question de force ou de technique ?

: Les deux, l’un ne va pas dans l’autre. Par exemple je suis un lutteur plus physique que technique.

Nicolas : Quelles sont vos prises préférées ?

: Le tour de hanche, on l’appelle aussi le hanché.

Koussaï : Comment différenciez-vous les catégories ?

: Par âge et par poids.

Koussaï : Qu’est ce que vous faites pendant les entrainements ?

: L’entrainement est en trois temps : Il y a l’échauffement, qui dure longtemps, le travail technique, ou l’on répète les prises et enfin le combat, pour mettre en pratique.

A la question de Miriam et Lamya sur le nombre de compétitions gagnés et là ou il a été amené à lutter, le sportif répond avec amusement qui est allé au tournois international de lutte gréco-romaine en Italie. Il évoque une anecdote lorsqu’il révèle que son premier titre de champion n’était pas attendu. Cette victoire à ces yeux est importante car en plus de surprendre elle a fait taire les détracteurs des autres équipes et provoqué une poussée de confiance en lui.

Propos recueillis par Lamya, Miriam, Ethan, Khamis, Adam, Nicolas, Noam et Koussaï.

Les jeunes du centre Louis Brailles ont interrogé Gilbert Jacomelli, président du club de lutte de Saint-Priest. Droits réservés.

Pendant l’interview du lutteur Ramzi, une seconde partie du groupe de jeunes de Saint-Priest en a profité pour interroger le président du club, Gilbert Jacomelli. Cette personne de 73 ans leur explique le fonctionnement du club et son expérience dans cette structure sportive en exposant un tableau de la lutte dans le monde :

«  Il y a plus de 199 pays dans le monde qui pratiquent la lutte dont les USA en premier parce qu’ils la pratiquent déjà beaucoup à l’école. Au club, l’école aussi est importante. Pour les enfants qui veulent devenir pro on s’assure d’un avenir économique, et ça, ça passe principalement par l’école ! Pour les entrainements on à 12 animateurs, pour se permettre autant de s’entrainer que de venir se faire plaisir. »

 

Farès : Comment et pourquoi avez-vous créé cette association ? Quel est votre objectif? Quelle lutte pratiquez-vous ?

Président : Il y avait déjà un club de Lutte à Saint-Priest après la guerre qui  à dû se déplacer souvent à cause des restructurations pour les nouveaux quartiers. On est passé des fermes aux MJC (Maisons de la jeunesse et de la culture). L’association  existe pour se faire plaisir principalement, beaucoup viennent pour de la remise en forme et garder une certaine condition physique. On pratique la lutte libre, gréco-romaine et féminine, parce qu’on a beaucoup de filles aussi !

« A mon époque il n’y avait pas de gymnases, rien. La lutte était un sport qui sort de l’ordinaire ! »

Nadir : Pourquoi avoir choisit Saint-Priest est y a-t-il-d’autres associations au même endroit ?

Président : A mon époque il n’y avait pas de gymnases, rien. La lutte était un sport qui sort de l’ordinaire ! A l’époque on avait un gendarme, Monsieur Coste, qui s’occupait de cette activité. D’où le nom du centre Gustave Coste à Saint-Priest. Il y a d’autre associations mais elles ferment très vite, certains sont là que pour le business.

Medhi : Avez-vous des portes ouvertes au cours de l’année ?

Président : Oui, au mois de juillet on a fait les « trois V », ville, vie, vacances. Des gens sont venus de tous les coins de Saint-Priest. On a réunis au mois 250 licenciés s’inscrivant pour faire de la compétition, et il me semble qu’il ya encore 200 adhérant qui sont en train d’arriver.

Alexis : Comment réunissez vous l’argent pour l’association ?

Président : Majoritairement à travers les subventions et l’agent des licences. On demande partout, c’est pour ça qu’on fait des partenariats, notamment avec  le département  jeunesse et sport de la région. Mais très vite il faut payer les assurances et la Fédération Française de lutte.

Farès : Combien avez-vous de Licenciés et membres ? Quelle tranche d’âge ciblez-vous ?

Président : Nous avons 360 membre dont 160 licenciés, un quart d’entre eux sont en compétition. On a toutes les catégories : poussin, mini, cadet, junior, séniors.

Medhi : Avez-vous une rémunération dû à votre position de président ou avec vous un métier hors de l’association ?

Président : Ah non, moi je suis à la retraite ! Donc je suis bénévole.

Alexis :  Que faites-vous quand il y a des blessés ?

Président : Çà dépend des blessures mais on fait appel aux pompiers. La majorité des blessures sont dues à des erreurs de techniques. Les lutteurs on fait une chose qu’ils n’auraient pas dû faire.

« Moi j’ai assez pratiqué ! Mais certains peuvent aller jusqu’à 65 ans. »

Farès : Pratiquez-vous toujours la lutte et jusqu’à quel âge peut-on pratiquer ?

Président : Ah non moi j’ai assez pratiqué ! Mais certains peuvent aller jusqu’à 65 ans, même si ça concernes juste la remise en forme.

Medhi : Accueilliez-vous des personnes en situation de handicap ?

Président : Oui, nous accueillons des handicapés mentaux et physiques, souvent du Vinatiers. Pour ça on a besoin d’éducateurs spécialisés qui sont formés. Pour la plupart des handicapés mentaux on ne révèle pas leurs difficultés aux autres membres du club. Ils ne remarquent rien si on ne leur dit pas.

Nadir : Quel est votre souhait pour l’association ?

Président : On a déjà un label d’excellence en performance jeune et nous sommes la seule association qui produit des sportif de haut niveau national ! Mais on aimerait bien d’autres locaux et plus de moyens financiers.

Farès : Avez-vous une histoire, une anecdote qui vous a marqué sur votre association ?

Président : Ah oui j’en ai pleins ! Mais celle qui reste le plus c’est un lutteur qui avait un bon parcours. Il avait fait  L’INSEP et a arrêté la lutte alors qu’il pouvait tout cartonner.

Propos recueillis par Farès, Nadir, Medhi,  et Alexis.

 

Enfin, en plus d’une première approche de l’interview, les jeunes du centre sociale Louis Braille se sont pris au jeu des interviews face caméra, en s’interrogeant les un et les autres sur leur expérience au sein de l’institution.

La rédaction

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