En grève reconductible depuis ce lundi matin, les salariées du groupe Elior ont cessés leur activité. Cette action sociale a pour but de «défendre (nos) légitimes revendications» comme le déclare leur affiche.
Elles étaient une petite dizaine ce matin devant la maison d’arrêt de Corbas. Rejointes par leurs collègues d’El Kem (entreprise qui fabrique de la silicone et du silicium pour les panneaux photovoltaïques, NDLR), ces femmes de ménage sont en grève et réclament «la prime de risque COVID et une revalorisation de nos salaires. On est payées moins que le SMIC et on a été beaucoup sollicitées pendant la crise» dénonce Amel Ben Rahma, déléguée syndicale CGT.
Leurs conditions de travail mises en cause
Pendant la crise sanitaire du coronavirus, le personnel était en première ligne. «On avait face à nous des visiteurs pour les prisonniers sans masque et sans aucune protection. Nous aussi, on n’avait rien pour se protéger. On mettait sa vie en danger tous les jours» se rappelle Fatima, employée à la prison. «En plus, on a été moins parce que certaines de nos collègues ont été malades avant l’épidémie, donc on a dû plus travailler pour compenser. Et on n’a pas de 13èmemois, pas de prime d’intéressement, rien. On a eu une augmentation de 3 centimes. C’est pas normal» rajoute Sylvie, employée Elior à Corbas. Même si les surveillants pénitentiaires sont solidaires de leur action, elles se retrouvent seules face à une entreprise qui a fait un bénéfice de 271 millions d’euros en 2018. « On ne lâchera rien, on ira jusqu’au bout, jusqu’à ce qu’Elior nous donne ce qu’on veut» conclut la déléguée syndicale.