par Du 1er au 18 mars, Lyon et Totaal Rez s’associent pour organiser le plus grand festival de Bass Music français. Prélude d’un premier festival plutôt réussi, cette seconde édition s’annonce riche en émotions musicales. So, ARE YOU READY TO RUMBLE *?!
*To rumble :“Gronder”. Définit ici à la fois un phénomène de résonance involontaire des infrabasses par le biais des diamants des platines vinyles et une notion de basse fréquence.
Cette année encore, l’association de plus de 50 artistes français / internationaux et de 10 des plus grandes scènes lyonnaises risque de faire frémir tous les passionnés du genre. Mais pas que, car cet évènement se veut promotionnel vis-à-vis de ce style méconnu et peu médiatisé/démocratisé en France.
Et pourtant on assiste à un véritable essor de ce mouvement musical dans la ville de Lyon. Petite sœur de Londres (pionnière du genre), elle est considérée aujourd’hui comme l’une des plus actives, à la fois dans le nombre d’artistes et de labels qu’elle produit, mais également dans le nombre de soirées organisées (les Secret Home Party & Secret Party Underground ou les mix à la Marquise, Plateforme, Ninkasi et Transbo entre autres).
*Bass Music: Synergie entre Dubstep, Drum & Bass, Future Garage, Breakbeat Tropical Bass, Uk Funky, Electro…
Pour en savoir un peu plus sur l’évènement, je suis allé interviewer Julien Asco, chargé de communication chez Totaal Rez et organisateur du festival :
Parles-nous un peu de l’historique du Rumble Festival
Nous on est Totaal Rez, une association qui existe et organise des soirées régulièrement depuis 2008. Du coup, on avait envie de faire un festival sur plusieurs jours. On a donc commencé l’année dernière avec 3 soirées. Cette année on a fait une 2ème édition où on a essayé de faire plus de nuits pour représenter plus largement le panel de la Bass Music. Donc des soirées UK Garage, Dubstep, Drum & Bass… En plus on avait envie d’intégrer plus de structures lyonnaises et de ne pas être que le festival Totaal Rez. Pour ça il fallait l’agrandir et du coup on a fait du 1er au 18 mars dans une dizaine de lieux.
Totaal Rez c’est quoi ?
Totaal Rez c’est une association qui a plusieurs activités. C’est principalement de l’évènementiel. On organise des soirées quasiment toutes les semaines, on fait un Booking (consiste à trouver des dates) pour des artistes qui projettent des vidéos dans des soirées. On a une partie label où on signe des artistes qu’on sort en digital. On s’occupe également de leur distribution sur internet ; Donc un label Drum & Bass : Totaal Rez record, et un label dubstep qui s’appelle Totaal Dubz. On a une activité aussi avec Bass Music Magazine qui est un petit magazine gratuit.
Comment s’est passé l’organisation du festival ?
Vu qu’on organise des soirées depuis un paquet d’années, on a déjà un peu les réseaux. On passe par les bookers : on regarde quel booker gère tel artiste etc… Dans notre association on a une personne qui est notre programmateur, Julien Bouvier, qui démarche et contacte tous les artistes.
Du coup nous on se fait une grosse liste de tous les artistes qu’on veut faire jouer.
Quant aux salles, la Marquise, ça fait 5 ans qu’on fait des soirées là-bas, le Ninkasi Kao on les connait depuis longtemps et le Transbo (+ Club Transbo,) on a fait notre première soirée l’an dernier pour le Rumble Festival et du coup ils ont bien voulu nous laisser refaire le festival chez eux cette année.
Parle-moi de l’émergence de la Bass Music à Lyon.
La Bass Music ça fait longtemps que ça existe. Le Drum & Bass est né en Angleterre au début des années 90 et le Dubstep est devenu super populaire il y a quelques années avec des artistes comme Rusko. Du coup il y a plein de jeunes qui s’y sont mis sans connaître l’histoire et qui se mettent à faire des soirées, des artistes et jeunes producteurs à faire du son… C’est pas plus mal tant qu’il y a des gens qui font des choses c’est cool.
Tu penses que les nouvelles technologies ; via Youtube, Facebook, Twitter etc… ont permis à la Bass Music de se développer et de se démocratiser ?
C’est certain. Avec internet en général et puis des outils de diffusion comme Youtube, Soundcloud, MySpace, Facebook… Il y a aussi des chaines comme UKF qui se sont développées au point d’être payées par les labels pour qu’ils diffusent leur musiques parce que les gens identifiaient ça et écoutent ce que UFK va publier. Ca participe un peu à un certain formatage, un peu comme à la radio où il faut entrer dans une case. Donc d’un côté ça a un impact un peu négatif sur la créativité car ce qui va sortir sur UKF, ça ne va pas être des morceaux qui vont être super originaux avec des trucs où on va rien comprendre. Mais ça participe à la démocratisation de la Bass Music, ce qui n’est pas plus mal.
Quand on reste enfermés dans une niche, on aimerai qu’il y ai plus de gens qui écoutent parce qu’on aime bien, et quand y ‘a plus de gens qui écoutent y’en a qui dise « ah bah non y’a trop de gens… ». Donc bon moi j’trouve que c’est très bien.
Quand t’es un jeune producteur, tu peux te faire connaître super rapidement maintenant grâce à ces outils.
Totaal Rez et le RUMBLE Festival ont également pu profiter tout ça ?
C’est indispensable pour faire de la promotion et amener du public. On fait des choses traditionnelles comme l’affichage ou la distribution de flyers dans les magasins etc… Mais maintenant trois quart des gens qui rentrent chez eux le soir se connectent à Facebook, et donc si tu as envie que tes soirées marchent, t’es obligé de passer par là.
Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter ?
Tout simplement que les gens se déplacent, qu’ils soient content et que ça marche !
Cette année, la programmation sera « Art, Visual & Musical », soit l’éclectisme culturel caractérisant la Bass Music.
Elle se fera en plusieurs temps :
– Expositions Rumble « de la rue à l’écran » du 1er au 18 mars. Eveillez vos sens grâce au combo Bass Music x Art avec notamment une exposition vinyle retraçant l’histoire du genre.
– Label Night le 2 mars. Soirée consacrée au label Totaal Rez Recording au Ninkasi Kao avec la venue d’Ant TC1, fondateur du label anglais Dispatch Records.
– Cartes blanches du 8 au 10 mars. Ayant pour but de mettre en avant la richesse de la Bass Music, des soirées sont organisées pour présenter les organisateurs, les producteurs et DJ composant ce grand milieu musical.
– Rumble Festival, du 15 au 17 mars.
En deux mots, il s’agit du cœur du projet.
15 mars : FrenchHeroes à la Marquise
16 mars : Nuit 1 au Ninkasi
17 mars : Nuit 2 au Club Transbo
Voir programmation sur : http://www.rumblefestival.com
– Blind-test Bass Music pour la clôture le 18 mars. Enfin, pour conclure le festival, la rédaction de BMM, unique média français de Bass Music, organise un Blind-test afin de tester la connaissance du public.
#Préparez-vous donc à sortir KO de ce 2ème round d’un RUMBLE Festival qui, cette année, s’annonce très musclé !
