#49.3

Hier à l’Assemblée nationale, la loi sur la réforme des retraites a été adoptée malgré la motion de censure. Macron devrait s’exprimer devant les Français demain à 13H. Pour ses lecteurs Lyon Bondy Blog a eu l’occasion d’interviewer Gabriel Amard ainsi que Thomas Rudigoz pour revenir sur les faits. 

Élisabeth Borne a engagé hier la responsabilité du gouvernement en annonçant avoir utilisé le 49.3 pour la réforme des retraites. Liot qui a pour responsable Bernard Pancher a déposé une première motion de censure qui n’a pas eu la majorité à seulement neuf voix. Une seconde a été déposée par le RN qui n’a une nouvelle fois pas eu la majorité après avoir recueilli seulement 94 voix lors du vote à l’Assemblée. 

Une tension palpable à l’Assemblée nationale 

Après un débat houleux, la motion de censure a été rejetée hier soir à l’Assemblée nationale, des premières tensions ont commencé à se faire ressentir. Pour Gabriel Amard, le gouvernement n’a plus de légitimité. « Suite à la motion de censure et à ses 9 voix d’avance, le gouvernement se retrouve délégitimé parce qu’il s’en est fallu de peu pour que la censure passe. Le 49.3 de la phase précédente a été bien plus largement acquis au gouvernement. Donc ça prouve à quel point, ils décident de s’obstiner, de passer en force. » Thomas Rudigoz quant à lui, n’est pas tout à fait du même avis. « Le gouvernement est légitime. On est en démocratie, le président n’a pas annoncé de remaniement ministériel à ce stade. La motion de censure n’a pas été votée. Dans le respect de notre constitution, le gouvernement reste en place et il travaille. Il est tout à sa tache aujourd’hui de répondre aux questions. Comme à chaque fois, des réponses ont été apportées par un certain nombre de ministres. La première ministre a été particulièrement combative au début des questions gouvernement. Il est en responsabilité et exerce ses missions. »

Une dissolution, une bonne décision ? 

Afin de tenter de réduire les tensions présente actuellement dans le pays, les parlementaires tentent de trouver une solution. Pour Thomas Rudigoz, une dissolution n’est pas à ni la solution, ni à l’ordre du jour. « Je suis désolé, ça ne plaira peut-être pas aux opposants mais je ne pense pas qu’une dissolution soit à l’ordre du jour. Revenir sur la loi de retraite alors qu’elle vient d’être adopter par le parlement, je pense que ce n’est pas dans l’ordre des choses. Je ne vois pas à quoi servirait le parlement. » De son côté, Gabriel Amard songe plus à une dissolution du gouvernement que de l’Assemblée. « Ce serait la double punition. Moi je n’ai pas peur de la dissolution. Aucun des députés insoumis n’a peur de la dissolution mais c’est le gouvernement et le président de la République qui violente le peuple. Au sens propre comme au sens figuré, qui passe en force sur une réforme que personne ne veut et ce serait à ceux qui font vivre la démocratie parlementaire, qui refusent cet autoritarisme de l’État de vouloir leur propre dissolution ? Excusez-moi, s’il doit y avoir quelqu’un qui doit passer à la dissolution, c’est soit le gouvernement soit le chef de l’État. C’est aujourd’hui ce qu’attend le peuple français, c’est que Madame Borne et le gouvernement, non seulement retire leur réforme mais démissionne. »

Demain, lors du journal télévisé de 13h sur TF1 et sur France 2, Président de la République donnera une interview devant les Français pour expliquer ses choix et esquisser ce qu’il va se passer par la suite. 

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