Mise en place depuis le 1er janvier 2020 par la Métropole de Lyon, la Zone à Faibles Émissions (ZFE) va s’étendre le 1er septembre 2022, aux véhicules Crit’Air 5. Alors que le conseil municipal répond favorablement à la mesure, certaines communes aux alentours se montrent défavorables.
La Zone à Faible Émission (ZFE) va prendre une nouvelle ampleur ! Après avoir été adopté en 2020, ce dispositif devrait en septembre prochain exclure également de la zone les véhicules Crit’Air 5 et non classés. C’est-à-dire les véhicules diesel qui ont plus de 20 ans (immatriculés avant le 1er janvier 2001) et les véhicules essences qui ont plus de 23 ans (immatriculés avant le 1er janvier 1997).
Actuellement, le périmètre de la ZFE comprend la quasi-totalité des arrondissements de Lyon (sauf les secteurs de Saint Rambert dans le 9ème et du port Edouard-Herriot dans le 7ème), Caluire-et-Cuire, Villeurbanne, Bron et Vénissieux. Au total, on compte 59 communes où les poids lourds et les véhicules utilitaires légers (destinés au transport de marchandises) ont interdiction de circuler et de stationner. À partir de début septembre, la mesure va donc s’étendre aux véhicules Crit’Air 5.
Des avis mitigés
Avant la mise en vigueur du dispositif, la Métropole laisse jusqu’à demain (22 février) aux communes et partenaires associés pour donner leur avis. Elle a également ouvert une concertation avec les habitants, engagée depuis début septembre 2021 et qui s’achève le 5 mars. À la suite de tous les retours, le Conseil de Métropole sera appelé à se prononcer le 14 mars pour la première phase d’extension de la ZFE.
Pour l’instant, les Chambres consulaires (Chambre de commerce et d’industrie et la Chambre de métiers et de l’artisanat) sont favorables à l’amplification. C’est le cas aussi pour la municipalité de Lyon, malgré une opposition défavorable. Certains élus, notamment du groupe de Lyon en commun sont également partisans du dispositif mais souhaitent que « les moyens mis en œuvre pour atteindre les objectifs soient davantage orientés vers des solutions collectives », comme l’explique l’adjointe du 7ème, Aurélie Gries dans un communiqué. A contrario, la commune de Tassin-la-Demi-Lune, de Caluire-et-Cuire, Décines et Oullins sont défavorables. Quant à la Région, elle entend donner elle aussi un avis à l’encontre de la mesure.
Les communes pointent du doigt le manque d’accompagnement et un calendrier trop serré. En effet, la prochaine étape serait la fin du diesel en 2026 ; la Métropole a prévu d’exclure ensuite les véhicules classés Crit’Air 4 (sans doute en 2024), puis Crit’Air 3 (sans doute en 2025) et enfin Crit’Air 2 (sans doute en 2026).