La prochaine assemblé plénière du conseil régional aura lieu ce lundi 19 juillet. Lors de la précédente, la gauche s’est présentée déliter au conseil régional. La majorité, quant a elle, a évoqué mettre en place une commission extraordinaire de sécurité. Fer de lance de la campagne de Laurent Wauquiez, l’opposition de gauche ne se dit pas favorable à cette initiative.
Les forces d’opposition de gauche se sont présentées séparément lors de la première session du conseil régional. L’union qui a eu lieu lors du second tour ne semble plus d’actualité. En tant que tête de liste à gauche lors du dernier scrutin, Fabienne Grébert du groupe EELV se dit être intéressée par la démarche d’une gauche réunie « mais pas à n’importe quels prix et condition ».
Pour elle, à travers les résultats des dernières élections pour son parti, « les électeurs ont montré aujourd’hui leur intérêt pour que la question écologiste soit au coeur des préoccupations. »
La composition des groupes de commissions se fera à la prochaine séance du 19 juillet. Contacté, un cadre du Parti Socialiste nous affirme que « il y aura à minima au moins trois groupes des trois listes du premier tour. Un groupe socialiste, un groupe communiste, et un groupe écolo. » Pour lui, les résultats du PS dans les différentes régions montrent que « quand les socialistes sont devant [la gauche] arrive à imposer une force majoritaire » et qu’ « aujourd’hui, les écologistes ne sont pas en mesure de faire gagner la gauche. »
La droite joue la carte de la sécurité
L’autre fait marquant de la première assemblée est la proposition de la majorité d’une commission extraordinaire sur la sécurité. Fer de lance de la campagne de Laurent Wauquiez, celle-ci n’est pas une compétence de la région. Jérémy Bréaud, élu à la région LR et maire de Bron, va faire partie de cette commission. Elle prendra place à la prochaine assemblée le 19 juillet. Selon lui, « l’essence de cette commission est de montrer à la population que la prise en compte de la question de la sécurité en augmentant le budget et les moyens alloués ».
Les républicains revendiquent un budget accordé à celle-ci de 160 millions d’euros durant la précédente mandature. Pour celle-ci, le groupe de droite souhaite le doubler pour la prochaine. Il serait donc porter à 320 millions d’euros. Cependant, comme l’a montré un article de la rubrique Checknews de libération du 10 juin, l’exactitude des chiffres annoncés semble difficile à vérifier.
Cette commission ne fait par ailleurs pas l’unanimité, notamment à gauche. Pour Fabienne Grébert, élu EELV, l’urgence est « surtout l’urgence climatique, et l’inconscience de ne rien faire face à la situation actuelle. On a eu une première session où l’on parle de l’urgence de créer une commission de sécurité. Cela montre que nous n’avons pas la même notion des urgences et des priorités ni la même la sécurité. Nous souhaiterions parler de sécurité humaine, mais cela n’est pas dans les débats actuels. » Cécile Cukierman, quant à elle, nous confie « ne pas partager cette orientation-là, surtout sans s’interroger sur les causes de cette insécurité » et préférerait « recréé du contact et du lien social »
Lucas Sadowski