Quand la technologie peut favoriser l’expression de chacun, elle n’est pas sans danger. Alesson nous raconte la mésaventure d’une lycéenne
Elle croyait pouvoir exprimer ses idées sur Facebook sans être surveillée. C’était sans compter sur le fait qu’elle partageait cet espace virtuel avec d’autres personnes, qu’une jeune lycéenne a laissé un commentaire sur la page d’une professeur en disant « Pétasse ».Cette jeune fille a vu la photo d’une professeure du lycée et a décidé de laisser ce commentaire un peu abusé. « Je l’ai fait, car elle se la joue trop la madame SNOB TOUT LE MONDE à mon goût » dit la fille.
C’est sur que chacun de nous a eu un jour envie de sortir des commentaires comme celui de cette fille qu’on va appeler Pauline juste pour ne pas dévoiler son identité. Toutefois, quand on exprime ce qu’on a en tête à propos d’une personne sur un site comme Facebook, on risque d’être denoncé. C’est exactement ce qui s’est passé avec Pauline. « C’était un surveillant du lycée qui lui a montré le commentaire, puis elle m’a dit de passer dans son bureau, je ne savais pas pourquoi. Elle m’a demandé : » tu penses que PETASSE a quoi comme signification pour toi «
Le témoignage de Pauline devient plus intéressant lorsque je lui demande qu’est-ce que la professeure lui a dit après l’avoir convoquée dans son bureau: » Elle a dit que pute, pétasse, salope c’est tout pareil pour elle, donc qu’elle allait en justice porter plainte. Je me suis excusée et je lui a répondu que ce n’était pas mon but, que j’ai écrit ça comme ça, car c’était mon seul lieu d’expression libre sans contrôle autoritaire. »
Il paraît que malgré tout Internet n’est plus l’endroit où l’on peut s’exprimer sans avoir peur d’une sanction autoritaire, mais que faire quand cette sanction ne vient pas d’une institution ou de la police, mais d’une autre personne en chair et en os comme nous-mêmes ?
On se trompe peut-être quand on croit que c’est l’État qui nous surveille à travers tous les moyens de communication ou d’institutions idéologiques comme le disait Orwell dans 1984. On devrait toujours croire en une phrase de Sartre qui dit que l’enfer c’est les autres.
Alesson Souza