Pour cette rentrée politique 2024, les communistes du Rhône ont élu un nouveau secrétaire départemental, Benoît Roux. Il succède à Raphaël Debû qui était en place depuis octobre 2014.
Interview de Benoît Roux, nouveau secrétaire départemental
Les communistes ont du pain sur la planche en cette rentrée. En effet pour les législatives, ils n’avaient qu’un candidat dans le rhône pour les législatives : Abdel Yousfi candidat NFP dans la 11ème circonscription du Rhône, où la ville de Givors est représentée. Cette ville du sud du Rhône, nichée entre la Loire et l’Isère, ancien fief communiste qui depuis 2020 est passée sous la bannière écologiste.
Il y avait d’autres fiefs communistes comme Pierre-Bénite, Vaulx-en-Velin, qui sont tombésen 2014. En 2020, les communistes restent avec Venissieux comme tête de proue et notamment Neuville-sur-Saône, ravie au premier tour grâce à une alliance de gauche.
Les communistes perdent du terrain
En effet, depuis l’avènement d’un nouveau leader à gauche comme Jean-Luc Mélenchon, les communistes avaient un peu perdu de leur superbe. Le leader de la France Insoumise, leur a tout raflé comme le pouvoir de mobilisation instantané pour les luttes sociales ou comme la lutte pour la réforme des retraites l’année dernière.
Il faut savoir qu’après 1946, les banlieues populaires de toute la France sont quasi communistes mais après l’hégémonie socialiste de 1981 et celle des insoumis à partir de 2012, le PCF perd de son influence.
Pour les municipales de 2026, tout à reconstruire
Faisant place à la montée du Rassemblement National dans les banlieues populaires notamment dans la 13ème circonscription du Rhône, avec l’élection de Tiffany Joncour, le parti communiste attaché à ses valeurs, souhaite un programme commun au sein de la gauche avec certes des divergences sur certains points notamment avec le nucléaire. Par exemple, Fabien Roussel tente de s’émanciper de Jean-Luc Mélenchon mais l’ancien socialiste en bon maître siphonneur, laissera ses camarades sur la touche. Passant de douze à huit députés en 2024, la tâche semble ardue pour les “cocos” mais ils pourront toujours compter sur leur armée militante.
Le PCF a perdu de sa superbe mais reste un parti fidèle à ses principes. Il dispose d’une aide infinie de ses militants qui sont toujours prêts à se mobiliser pour leur parti. Cependant, beaucoup sont en train de vieillir. Est-ce-que la jeune garde prendra le relais ? Réponse au prochain scrutin de 2026…