Les 32es de finale de la coupe Gambardella auront lieu ce dimanche à 14h30. Les clubs, Lyon-La Duchère et l’Olympique Lyonnais font partie de la compétition. Mohamed Metoui, directeur technique du club, revient sur le travail de formation du club duchérois.
Lyon Bondy Blog : Est-ce que la coupe Gambardella est un moyen de visibilité pour le centre de formation de Lyon-La Duchère ?
Mohamed Metoui : On n’est pas encore reconnu comme centre de formation. C’est une belle récompense pour tous les formateurs du club et pour les jeunes. Cela permet de savoir s’il y a une progression ou pas. Aujourd’hui, on est en 32es de finale, j’ai l’impression qu’il n’y a que deux présents à ce stade de cette coupe : l’Olympique Lyonnais et nous.
LBB : Le LBB vous suit depuis 2016. Vous avez plusieurs exploits notamment l’élimination de l’ASSE dans votre antre de la Sauvegarde. Vous avez notamment fait de bons parcours en Gambardella. Comment voyez-vous le match contre Troyes en 32es de finale ?
M.M : Je ne vois pas cela comme une récompense. On veut aller le plus loin possible. Il y a 2-3 ans en arrière, avec la génération 2004, l’équipe est arrivée en 1/4 de finale contre le Havre et on s’était fait éliminer par Caen qui était arrivé en finale contre l’OL. Après, ce sont des parcours importants pour nous, et aussi, la récompense du travail effectué depuis toutes ces années. La Gambardella reste un objectif pour le club et pour la formation. Cela permet aussi à nos joueurs de s’exprimer à haut-niveau.
LBB : Il y a une vraie tradition au club duchérois concernant les coupes autant chez les seniors que chez les jeunes. Comment vos jeunes joueurs appréhendent ces moments ?
M.M : Vous vous confrontez à des clubs professionnels que vous voyez à la télé. Nos jeunes ont besoin de ces confrontations pour voir où ils en sont au niveau footballistique et aussi le travail à accomplir pour atteindre le haut niveau. Cela fait partie de la formation de la dernière génération comme je vous le rappelais un peu plus haut. Dans l’équipe de la génération 2004, cinq joueurs de ce cru avaient signé dans des clubs professionnels.
LBB : Est-il important de valoriser le travail des éducateurs, notamment dans un quartier comme la Duchère et est-ce que des jeunes issus des -18ans montent en équipe première ?
M.M : Les meilleurs partent en clubs pros, après on aurait préféré les garder pour notre équipe première, mais malheureusement cela fait partie du jeu et tant mieux pour eux et pour le club. Cela montre qu’on fait du bon travail. Maintenant, ceux qui restent sont un ton en dessous, mais quelques-uns réussissent à finir en équipe première. Sur le dernier match de coupe de France, l’avant-centre titulaire, un jeune issu de la génération 2004, a marqué le but contre le Puy-en -Velay.
LBB : Comment votre club peut devenir un vrai centre de formation ?
M.M : Tout simplement, il faut que notre équipe première évolue en Ligue 2. Aujourd’hui, pour ouvrir un centre de formation, il faut avoir le statut professionnel que vous atteignez seulement quand vous arrivez en Ligue 2.
LBB : Le mot de la fin ?
Je tiens à féliciter le staff et les joueurs pour leur travail quotidien et j’espère que l’aventure continuera. Je remercie la direction qui nous donne les moyens pour avancer dans le bon sens.
Etienne Aazzab