Les équipes de CCC Média et du Lyon Bondy Blog sont allées à la rencontre des associations participantes, aux Dialogues en humanité entre le 2 et le 4 juillet au Parc de la Tête d’Or. L’évènement a attiré l’attention d’un public jeune en quête de sens, après une longue période de pandémie selon Lucie Vacher, vice-présidente, déléguée à l’enfance, à la famille et à la jeunesse à la Métropole de Lyon.
« Nous sommes tou.tes concernés.es par la vie de la cité, à tout âge et en tout temps. La Covid-19 a mis un arrêt pour un temps à nos tourbillons d’activités, questionnant nos modes de vie, nos modes de faire. « Les Dialogues en humanité », édition 2021, proposent un espace de rencontre, de réflexion, en quête de sens. Le programme co-construit par des jeunes et pour les jeunes, est riche d’agora, de témoignages et de festivités. Afin de s’exprimer, d’initier des transitions, de semer et cultiver les graines d’un futur désirable, plus écologique, plus solidaire et plus démocratique »…
C’est ainsi que Lucie Vacher, vice-présidente, déléguée à l’enfance, à la famille et à la jeunesse à la Métropole de Lyon décrit les Dialogues en Humanité. Un événement regroupant de multiples associations qui ont pour but de faire avancer « la cité », « Dialogues en humanité » a accueilli entre le 2 et 4 juillet un public jeune en quête de sens qui après la pandémie a été bouleversé. L’idée d’un meilleur avenir pour beaucoup est utopique. L’économie est une des raisons de chamboulement et c’est pourquoi, l’association La Gonette était présente sur les lieux.
La Gonette, pour une économie plus durable
La monnaie locale est un instrument monétaire qui circule dans une zone précise et clairement définie. Il s’agit d’un mode de paiement valide auprès des commerçants locaux autorisés (c’est-à-dire répondant à certaines normes). Créé par un groupe de citoyens, prédéfinissant les objectifs, les règles, les conceptions et les caractéristiques qui appartiennent à la monnaie. Deux points importants doivent être rappelés : ces devises restent à 100% dans l’économie physique et locale et la vitesse de circulation de ces monnaies est 3 fois celle de l’euro. Défendant une économie plus responsable, elle cherche à repositionner l’économie dans un réseau d’acteurs engagés dans le développement économique de son territoire. C’est donc un moyen de promouvoir une consommation durable, éthique et écologique. C’est aussi un moyen de tisser des liens sociaux et de solidarité.
La Gonette a été mise en circulation le 7 novembre 2015. S’inscrivant dans une démarche solidaire 100 % lyonnaise, l’association pose comme condition l’adhésion. Sans cela, il est impossible d’échanger des euros en gonettes. Les membres de l’association rappellent qu’ 1 € est égal à 1G. « L’idée en tant que citoyen, c’est de se dire que nous avons le pouvoir de décider quel sens nous voulons donner à notre consommation et quel impact nous donnons à notre argent » explique un des membres de l’association. Même si l’économie a gravement été touchée par la pandémie, il ne faut pas non plus oublier le sport !
Le Basket-fauteuil, au cœur de l’évènement !
C’est sur un standing très dynamique qu’Antéa et Jane, 19 ans, se sont retrouvées pour faire du basket-fauteuil.
« On nous a accueilli de manière hyper sympathique, et nous avons directement essayé. C’est moins violent le vrai basket !
Moi j’ai trouvé super intuitif : diriger le fauteuil l’est mais avec le ballon c’est un peu plus difficile. En plus on rencontre des gens, c’est cool ! ».
L’association Cap Saaa Paris était présente pour : « Mettre les personnes qui se baladent dans le parc sur des fauteuils pour faire un petit match et échanger avec eux sur le handicap car c’est le corps de notre association. On fait de la prévention et on sensibilise les jeunes et pas que au handicap : on les met en situation ».
Il y a 26 ans, un groupe d’ami regroupant des personnes en situation d’handicap et des personnes valides souhaitaient faire du sport ensemble à Paris, ils ont créé cette association. C’est aussi un endroit de dialogue : « On intervient auprès des personnes et on leur donne la possibilité de nous poser toutes les questions qui leurs passent par la tête, ça c’est notre métier aujourd’hui » dit un des membres qui souligne qu’ils interviennent auprès des écoles, lycées, collèges et entreprise.
Le but de l’association ? Faire passer ce message : « Lorsqu’on est une personne lambda, il ne faut pas se demander ce qu’on peut faire pour une personne handicapée mais ce que la personne handicapée peut faire pour nous. Cela veut dire qu’il ne faut pas voir le fait que l’on soit sur un fauteuil comme quelque chose de négatif. Si aujourd’hui je n’étais pas sur mon fauteuil, je serais à Paris dans mon appartement. Le fauteuil c’est donc vraiment un moyen de me déplacer » insiste le membre salarié de l’association.
Les intéressées peuvent les suivre sur leur compte Instagram et Facebook !
L’Apiculture pour la protection de la biodiversité
« Aujourd’hui les abeilles vivent aussi bien dans la ville qu’à la campagne. Dans les régions d’agriculture intensive, on a plus de difficulté à appliquer l’apiculture et quelques fois c’est même impossible. Tout çela parce qu’il n’y a qu’une seule source de mellifère, beaucoup de pesticides et d’insecticides sont utilisés et on a une perte de biodiversité complète. » nous informe Alain Chevalier, président de l’association Apiflordev.
Faire tout son possible pour faire face à la rareté des ressources alimentaires en Afrique. C’est dans cette optique, afin de lutter contre la pauvreté du continent noir, l’association française Apiflordev soutient des projets de développement de ruches dans dix pays du continent. L’essentiel des activités d’Apiflordev est concentré dans une dizaine de pays subsahariens, permettant au commerce du miel de rattraper le continent africain, qui représentait déjà plus de 10 % de la production mondiale en 2017. Des femmes et des jeunes de la province de Croto, au Togo, développent des ruchers dans des orphelinats à Sindu, au Burkina Faso, et construisent même des ruches éducatives au Rwanda. A chaque fois, les habitants ont reçu une formation technique moderne, dispensée par des apiculteurs professionnels, à la fois économique et écologique.
Si l’association se trouve au Dialogues en humanité, c’est justement pour présenter leur association et leurs actions, les intéressées peuvent les retrouver sur leur site web.
Sude Sena Yilmaz Rédactrice pour le LBB et CCC Média