Lundi midi, le collectif citoyen Alternatiba ANV Rhône a peint une main rouge sur la place des Terreaux, en réponse à la publication du nouveau rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) et pour présenter leur Plan A, 4 revendications qui seraient oubliées de la campagne présidentielle.
« On pousse un cri d’alarme ! » Voilà le message que veulent faire passer les citoyens du collectif Alternatiba ANV Rhône, qui lutte pour le climat et la justice sociale. Ce lundi, ils étaient une vingtaine d’activistes sur la place des Terreaux, à midi, à s’appliquer à peindre une main rouge sur le sol, symbole de résistance et de non-violence. « On a choisi cette main rouge pour représenter le danger de la crise climatique et l’urgence. Et on a choisi la place parce qu’on voulait un endroit emblématique et reconnaissable à Lyon, où il y a du passage pour toucher le plus de citoyens », explique Caroline Millet, porte parole du mouvement.
Cette action fait suite à l’annonce de la publication du nouveau rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), sortie justement à midi. Dans le dossier, le GIEC alerte sur les conséquences du dérèglement climatique, qui apparaissent plus vite et de façon plus importante que ce qui avait été prévu par les scientifiques. « Des catastrophes ou des phénomènes climatiques extrêmes sont apparus, qui n’auraient pas dû apparaître avant 2100. Et puis, ça a été vérifié et avéré que le dérèglement climatique est directement lié aux activités humaines. »
Le collectif présente les revendications de leur Plan A, « parce qu’il n’y a pas de planète B »
Le but de cette action est aussi de dénoncer le fait que les sujets de climat et de justice sociale soient très peu abordés dans la campagne présidentielle. « Il y a très peu de mesures qui sont prises pour respecter les accords de Paris. Plus on attend pour mettre en place des mesures, plus l’adaptation aux changements sera compliquée, parfois coûteuse voire impossible. » Les membres du collectif appellent à des changements économiques, énergétiques ou encore alimentaires et souhaitent interpeller les candidats à la présidentielle. C’est pour cela qu’ils proposent leur Plan A, « parce qu’il n’y a pas de planète B », comme indiqué sur le site internet dédié. Le texte comporte 4 différentes revendications : la rénovation thermique des bâtiments, la mise en place de la sécurité sociale alimentaire, la création de 2 millions d’emplois verts pour travailler sur la transition écologique et enfin la taxation à 40 % des revenus du capital.
À ne pas confondre, le collectif a des revendications politiques mais reste apartisan : « On appelle pas à voter pour un candidat en particulier, mais on pousse plutôt à amener dans le débat ces sujets-là. Et également, faire en sorte que les citoyens se posent les bonnes questions quand ils choisiront pour qui voter. »
L’action a aussi été menée à Nantes, devant le Grand éléphant et à Paris, devant la pyramide du Louvre. La peinture au sol est resté sur la place seulement l’après-midi, car le service municipal nettoie régulièrement. Leur prochaine action sera la marche « Look up » le 12 mars, en référence au film de Netflix « Don’t look up » qui alarme aussi sur les dérèglements climatiques.