par A l’occasion de la journée de la Femme, la région Rhône-Alpes a organisé ce jeudi 8 mars 2012 un congrès à l’Hôtel de région. Le thème du débat portait sur la diversité des femmes dans les médias.
Étaient présents notamment le directeur général d’EuroNews Mickael Peters, Fouziya Bouzerda (avocate) et Olivia Cattan (présidente de «Paroles de Femmes»).
On peut se demander s’il est encore nécessaire aujourd’hui en France, de revendiquer l’égalité du statut de la femme au sein de la société quand on voit tous les grands acquis de ces 5 dernières décennies. Le constat qu’ont fait les intervenants prouve aussi qu’il reste encore du chemin à faire. Il y a encore des droits non acquis chez les femmes françaises, d’ailleurs c’est un combat qui doit être mené par les deux sexes car les solutions ne viennent pas uniquement de la femme et les sources des inégalités de l’homme .
Aujourd’hui, l’un des problèmes majeurs qui persiste est l’inégalité des salaires; une femme perçoit en moyenne un salaire mensuel inférieur de 25% à celui d’un homme. Ce chiffre est plus que révoltant indiquant un reproche que l’on fait aux femmes de simplement vouloir et parfois devoir travailler et en parallèle de fonder une famille. De plus une femme est discriminée dés le début de sa carrière en étant hors d’atteinte d’être promue, prétendant que proche de la trentaine, une femme est dans la mesure de s’absenter pour cause de maternité, ce qui amène à une non augmentation salariale au fil des années pour même diplôme, même compétences et même travail.
Aussi dans certaines professions majoritairement reconnues, comme le journalisme ou l’enseignement supérieur on compte aujourd’hui une majorité d’hommes.
D’ailleurs la France est seulement au 53ème rang mondial concernant la représentation féminine dans les médias, un chiffre bien bas. C’est donc naturellement que s’est posée la question des quotas, comme étant une éventuelle possibilité pour réduire les inégalités. Cependant la majorité des intervenants se sont exprimés contre, en voyant cette alternative comme un risque au système communautaire et la dégradation des compétences.
On remarque aussi que l’image que l’on donne de la femme dans les médias est pour la plupart du temps dévalorisante avec des publicités utilisant le corps d’une femme pour vendre une voiture ou autre produit de consommation.
L’image de la femme renvoyée au public et dans les médias est plus que fictive avec des chiffres étonnants : 82% des femmes sont jeunes, 92% minces et 45% blondes, ce qui n’est donc pas du tout représentatif.
Il est donc réellement nécessaire de travailler sur les représentations et casser les codes génétiques car ce sont les stéréotypes qui font persister les inégalités. Ces codes ne nous choquent plus et l’on digère naturellement certaines images que l’on a sur la représentation féminine, ce qui est un réel danger, et comme le dirait Simone de Beauvoir l’une des plus célèbre féministe française «ce qu’il y a de scandaleux dans la scandale, c’est qu’on s’y habitue».
Journaliste : Fatiha Benze
