C’est ce lundi 13 mai, au Boui-Boui Café Comique, dans le Vieux Lyon, que Laurent Febvay s’est produit sur scène devant une soixantaine de personnes. Tous installés pour le spectacle « Je comprends pas », le public acclame l’humoriste comme il se doit avant de le voir arriver vêtu d’un t-shirt blanc et d’un sourire éclatant.
Laurent Febvay est un humoriste marseillais qui, après 8 ans de carrière, décide de se lancer dans les vidéos humoristiques. Il constate « quand je jouais ça marchait mais il n’y avait pas assez de gens qui me connaissaient ». Sans matériel et sans budget, il fait avec les moyens du bord : un téléphone et une voiture. Grâce à cela il arrive à se faire connaitre et commence à avoir du succès « jusqu’à avoir des vidéos qui ont été vues 6 millions de fois ».
Adolescent, Laurent Febvay n’est intéressé que par le fait de « monter sur scène et avoir quelque chose qui a un rapport avec tout ce qui est artistique et pop culture ». Commençant dans la chanson, notamment par le rap, il se fait un petit nom dans le milieu avant de se rendre compte que quelque chose ne va pas, « j’avais des problèmes et mon rap parlait de problèmes donc c’était un peu chiant ».
C’est dans cette optique-là qu’il décide de monter sur scène en mêlant humour et musique, « je rap à nouveau dans les parodies donc j’essaie de faire quelque chose de drôle mais qui tient aussi la route en tant que rap ». Cela se ressent dans son nouveau spectacle « Je comprends pas », différent dans chaque ville étant donné que le public du jour l’aide à écrire une chanson sous le principe d’un texte à trou.
« J’essaie d’avoir beaucoup d’empathie »
Le spectacle se veut assez différent de ce qu’il poste habituellement sur les réseaux sociaux. Il aborde de nombreuses thématiques telles que l’amour, la langue française, la musique ou encore la télé-réalité. Ayant grandi dans les quartiers difficiles de Marseille, cela a permis à Laurent Febvay de « m’inspirer de la souffrance, la misère sociale que je vois autour de moi ». Le spectacle comprend plusieurs sketchs qui vont se terminer par des anecdotes de son enfance dans lesquelles des morales vont donner le clap de fin.
Avec beaucoup d’improvisation, Laurent Febvay n’hésite pas à dire ce qu’il pense mais ne critique jamais la personne en elle-même, « je ne déteste jamais les personnes en tant que personne». Durant le spectacle, les moqueries fusent plus vite que la musique. Accompagné par Patrick à la régie, qui ne fait pas toujours les bonnes choses au bon moment, l’humoriste interagi beaucoup avec son public en faisant des jeux de mots sur les termes lyonnais utilisés par celui-ci tels que « bouchons » ou encore « les Minguettes ».
Au bout d’une heure et quart de spectacle, la salle s’éteint. Il est temps de dire au revoir à Laurent Febvay. Les applaudissements des spectateurs sont de plus en plus grandissants et les sourires sur tous les visages des grands mais aussi des plus petits. Laurent Febvay rajoute une dernière chose : « si les gens n’aiment pas l’humour consensuel et formaté, il faut venir me voir. »