Ce jeudi 19 septembre se tenait la conférence de presse de rentrée lyonnaise du mouvement Génération.s, fondé en juillet 2017 par Benoit Hamon. Au programme, les militants et militantes sur place se sont exprimés sur les urgences les préoccupant, écologiques, sociales et démocratiques.
C’est au Moulin 1883, un café sur la place des Terreaux, que Génération.s a donné rendez-vous pour organiser sa conférence de presse de la rentrée. Une rentrée politique, car la prochaine étape n’est pas moins que la préparation pour les municipales lyonnaises, prévues en mars prochain. Les militants présents se sont organisés autour de Karim Aou, Yves Fournel, Sylvie Tomic et Alain Brissard, chacun représentant les différents comités de Lyon. C’est ainsi donc une petite dizaine de personnes qui s’est donné rendez-vous, afin de présenter cette fameuse rentrée.
Dès le début, les membres de Génération.s ont présentés leurs urgences écologiques, sociales et démocratiques autour de trois actions symboliques. La première urgence est pour eux la gestion de l’eau, avec le désir de lutter contre la privatisation du secteur de l’eau. Ils rappellent et soutiennent la pétition du collectif eau, tout en exigeant un débat public dès la fin des municipales l’an prochain. Les membres présents insistent sur ce sujet, considérant cet enjeu comme un véritable défi démocratique, afin de préserver la qualité de l’eau et son accès par tous.
L’urgence suivante est une autre lutte contre la privatisation, celle de la société Aéroports de Paris, avec la mobilisation prévue ce 22 septembre, lors de la journée du Patrimoine.
Enfin, la dernière concerne la manifestation pour le climat, avec la manifestation du 21 septembre, où ils sont impliqués depuis les débuts.
Une Gauche « unie » pour les municipales
Le point majeur de cette conférence reste quand même l’objectif des municipales de Lyon en mars prochain. Et très vite, Génération.s embrayent sur leur point clé : que la gauche s’unisse, afin « d’être utiles et de rassembler ». Ils rajoutent également que l’écologie et le respect de l’environnement sont des points majeurs de leurs idées, ces aspects ne pouvant être oubliés ou délaissés dans la politique aujourd’hui, et même au-delà de cette dernière. Ce sont donc sur des sujets déjà abordés comme l’eau, ou encore l’urbanisme, les transports et l’idée d’une métropole verte que le membres présents se sont exprimés, partageant leurs constats et objectifs.
Un idéal encore flouté
Ainsi, les lyonnais de Génération.s sont allés à la rencontre des autres partis de gauche de la métropole, afin de leur proposer de se regrouper sous une même « bannière ». L’objectif d’une alliance, afin de ‘’ressusciter’’ la gauche auprès de son électorat, et même plus peut-être. Une alliance qui semble prometteuse sur le papier, encore faut-il qu’elle aboutisse ; rien n’est encore défini au moment de la conférence. Une alliance qui par-ailleurs, a des conditions : l’adhésion à une charte et l’engagement sur un le projet collaboré, mais surtout le refus de toute compromission avec LREM ou la droite, que ce soit au premier ou second tour. Une close qui est en dit beaucoup sur la fracture et les différences entre ces deux univers d’un même monde politique.
C’est en réunissant la gauche que Génération.s tente de se faire sa place à Lyon. Préférant faire partie d’une entité « gauche » plutôt que de faire cavalier seul, le mouvement désire s’inscrire dans une logique d’union, afin de réellement s’imposer, et regagner le cœur de son électorat.