Au dojo du KSO Lyon, le club de sports de combat organisait ce dimanche 30 septembre son brunch de rentrée. Un moment convivial, alors que les résultats et le nombre d’adhérents connaissent un boom conbsidérable.
Le staff de KSO Lyon au complet. Crédit Alexis Dumont / Lyon Bondy Blog.
Self-défense, karaté, boxe… les disciplines proposées sont nombreuses. En 2010, le club KSO Lyon, tout juste créé, ne comptait que 7 membres. Pour le seul mois de septembre 2018, le dojo a accueilli pas moins de 132 sportifs. Cette saison, les inscriptions devraient plus que doubler. Et ce sont surtout les jeunes qui sont de plus en plus nombreux. Pour Jimmy, le fondateur, c’est le fruit d’une pédagogie de longue date.
« On laisse les enfants se développer à leur rythme, explique-t-il. On explique aux parents de ne pas intervenir. Comme ça, les enfants n’ont pas de pression. Quand ils viennent, c’est avec le sourire ! »
À l’image de ce brunch, l’atmosphère semble accueillante dans le dojo. « C’est un club familiale », confie Mélissa, 22 ans, adhérente depuis 5 ans, assistante dans le club et vice-championne de France l’an passé. La politique du club, c’est l’ouverture. Jimmy veut déconstruire l’image d’un sport violent, où l’on risque de se blesser : « on met l’accent sur les disciplines sans mauvais coups, sans KO, comme le light-contact ou le semi-contact. Nous n’avons qu’un seul adhérent en plein-contact ».
L’accent mis sur le loisir, mais de très bons résultats en compétition
Si ce travail d’accessibilité commence à payer, s’ouvrant à de nombreux amateurs loisirs de tous âges, les compétiteurs réalisent cependant d’excellentes performances. À l’image notamment de Charlie, 15 ans, invaincu depuis 4 ans. En 2017-2018, toutes catégories confondues, le club a récolté 8 titres en championnats de France et 12 en coupes de France, ce qui fait de lui le deuxième meilleur club du pays.
Ces titres ne sont pas le fruit du hasard. Nico, 24 ans, capitaine du groupe compétition, établit des fiches de suivi individuel. « On détermine des objectifs, comme par exemple intégrer l’équipe de France pour certains, et on s’interroge sur ce qu’on peut leur apporter », explique-t-il. Ainsi, KSO cherche à s’adapter à chaque athlète.
Malgré ces excellents résultats, l’équipe garde la tête froide. « Les compétiteurs ne représentent que 10 % de nos adhérents, précise Jimmy. Les entraînements servent à s’entraider, à échanger. Pas à montrer qui est le plus fort. Ça, on le prouve en compétition ». Il encourage ainsi un travail porté sur des valeurs comme le partage, où chacun peut se fixer des objectifs à son niveau.
Ouvrir davantage le sport aux femmes
Pour continuer de se développer, l’association a déjà une idée bien précise : s’ouvrir davantage aux femmes. Actuellement, elle compte 46 % de femmes, chiffre déjà élevé pour des sports de combat. « Ce sont des disciplines accessibles à tous, souligne Jimmy. Le sexe faible n’existe pas ». Mélissa confirme : « quand je donne des cours, c’est dur de m’imposer, parce que je suis jeune et parce que je suis une fille. Mais ici, ça va, parce que le club transmet de bonnes valeurs ».
Jimmy insiste sur un projet particulier, qui lui tient visiblement très à cœur : celui d’ouvrir une section de self-défense pour aider les femmes battues. « C’est parfois difficiles pour elles de franchir le pas, d’appeler à l’aide. Mais notre philosophie, c’est « rend ce qu’on te donne ». Donc on veut les aider ».
Pratique :
KSO Lyon, 10 rue Abraham Bloch, 69007, Lyon (métro Jean Jaurès)
Contact : jimkaso[at]gmail.com
Site web : http://www.kso-self-defense-lyon.fr/.