Une importante grève des conducteurs TCL, exploités par le réseau Keolis, a eu lieu ce lundi 23 juin 2025 à Lyon.
La mobilisation s’est tenue suite à une réunion peu fructueuse de la re-négociation Annuelle Obligatoire ( NAO). L’organisation de la mobilisation s’est faite autour d’une intersyndicale regroupant la CFDT, la CGT et l’UNSA et a impacté une grande partie du réseau de bus TCL.
Ce Lundi 23 juin, plus de 75% du trafic de bus à été perturbé : 72 lignes de bus n’ont pas circulé, et 32 lignes n’ont circulées que partiellement ou avec une fréquence allégée. Le trafic du métro, du tramway, de funiculaire, de lignes scolaires Junior Direct et le Navigône (la nouvelle ligne de transport en bateau sur le Rhône lancée le 18 juin) n’a pas été impacté.
Cette grève massive a permis aux conducteurs de bus de faire de nombreuses revendications mais surtout de réagir à la proposition dîtes “indigne qui ne correspond pas aux attentes fortes des salariés” de la NAO. La négociation avait prévu une hausse des salaires de 1% au 1er juillet 2025 et en parallèle une réduction des primes déjà existantes, alors même que les conducteurs réclamaient 7% de hausse. Cette mesure ne permettra donc pas aux conducteurs d’améliorer leur pouvoir d’achat, surtout en cette période d’inflation. Les syndicats reprochent à Keolis de vouloir faire des économies au détriment de la santé des conducteurs.
La date choisie a impacté le lancement de la ligne C25 entre Flachet Villeurbanne et la Cité Internationale. C’était également le jour de l’entrée en vigueur de la zone à trafic limitée en Presqu’île, qui a pour but de réduire la pollution en limitant la circulation des véhicules mais compliquera la circulation des lignes de bus. De plus, les nouveaux projets autour des transports en commun, ne sont pas convaincants pour les conducteurs.
Les revendications des conducteurs se font autour d’un manque d’écoute ressenti sur le terrain et également autour d’une volonté de hausse des salaires et face aux difficultés à venir de la circulation des bus.
Article signé par Ines Belghit et Luna Letartre-Puig