Ils étaient des centaines à attendre de voir en vrai « L’amiral » ou obtenir une dédicace sur son nouvel album « Maintenant ou Jamais » mardi dernier. L’ambiance conviviale de la boutique People Wear (Lyon 1er) a permis au public d’exprimer au rappeur son admiration et de l’encourager. Le Lyon Bondy Blog y était. Récit et émotions.
Dry a un côté Ribéry. Il est indispensable dans une équipe. Les collectifs « Intouchables » et « Mafia K’1 Fry » avec lesquelles il a participé a au moins huit projets de 2000 à 2007 ne diront pas le contraire.
Biographie « Dry » Express |
Landry Delica né le 19 Novembre 1977 à Sevran (Seine Saint Denis) Egalement connu sous le nom de L’Amiral ou L’IntransférableLabels et collectifs : Wati B, Mafia K-1 Fry, IntouchableAlbums Solo : De La Pure pour les durs (2008) Les derniers seront les premiers ministres (2009) Tôt ou Tard (2012) Maintenant ou Jamais (2013) Avec Intouchable : 2000 : Les points sur les I 2004 : J’ai un rêve (maxi) 2004 : Original Mix-Tape (mixtape) 2005 : La vie de rêve Avec Mafia K1 Fry 1997 : Les liens sacrés 1999 : Légendaire 2003 : La cerise sur le ghetto 2007 : Jusqu’à la Mort |
Il s’est illustré sur des classiques de La Sexion D’Assaut comme Wati Bon Son (L’Ecrasement de tête en 2009) ou Wati By Night extrait de l’Ecole des Points vitaux (2010). Mais les fans reconnaissent encore mieux L’Amiral avec le maillot du Wati B.
Mais la consécration arrive lors de l’été 2012. Il sort son deuxième album Tôt ou tard porté par le single Ma Mélodie accompagné de Maitre Gims qui dépasse allègrement les dix millions de vues sur You Tube. Les fans sont alors attendris par le clip autobiographique où l’on voit cet ado signant un contrat chez le label avant de tomber dans les bras du boss Dawala.
Après une autre apparition en vedette sur One Shot extrait de l’album du leader vocal de Sexion D’assaut, Dry sort son troisième opus « Maintenant ou Jamais » avec des collaborations de choix : Dr Beriz (L’Institut), Kayna Samet, Amalya, Sexion D’assaut, Shin Sekai, Tal ou Maitre Gims. Rien que ça !
Le premier single « On ne fait pas semblant » a été vu près de deux millions de fois suivi par « Bloqué ». Et l’album sorti le 13 Octobre dernier a percé directement à la troisième place des téléchargements.
Une file chargée d’amour et d’admiration
« Je viens à Lyon depuis 2005 avec La Mafia K’1 Fry. Donc je suis aussi venu avec Kery James, Rohff ou le 113. Ici, il a toujours eu des bons concerts avec un public très accueillant et réactif. Les Lyonnais aiment la bonne musique, ils ne sont pas là à moitié ! »
Dry aime Lyon et sa popularité s’est encore mesurée mardi 22 octobre 2013 à la boutique de streetwear People Wear partenaire du Wati B. Une file d’attente s’allongeait de la Rue Joseph Serlin à la Place des Terreaux. Des casquettes à l’effigie du label, et surtout le fameux W fait avec les doigts savamment croisés. Dans la file, Atina Issouf (18 ans) scolarisée au lycée Daniel Casanova à Givors, trépigne.
Pour elle, c’est une première : « Je vais pouvoir enfin l’approcher ! Cela fait cinq que je suis Dry. Et encore plus « Depuis Ma Mélodie » avec Maître Gimms. Et personnellement, en tant que mec il a du charme à revendre, une relation à part avec les femmes au vu des duos qu’il a fait avec Diam’s par exemple. Et puis, c’est un artiste qui a son style à lui et suit son chemin sans s’identifier à d’autres. Pour moi, on ne fait pas semblant reste l’une des meilleurs chansons de l’album.»
A l’intérieur, le sourire aux lèvres, l’artiste du 94 prend la pose devant les smartphones et sous les yeux des propriétaires et vendeurs de l’enseigne satisfaits. Les enfants de ces derniers s’improvisent vendeurs de CD sous les yeux attendris du staff du Wati B.
Mathis Djaid (15 ans) vendeur à la boutique en apprentissage honore sa première séance de dédicaces au People Wear. Entre l’installation et l’organisation, une journée chargée pour ses collègues et lui mais qui en vaut la peine :
« Vendre sa marque et maintenant le voir, c’est une récompense pour un jeune vendeur comme moi ».
Et d’expliquer : « C’est un événement qui satisfait les clients et les fidélise. Ils sont heureux d’approcher une célébrité. Les parents aussi sont contents de venir. Ils sont incités par leurs enfants et découvrent leur univers. »
Après plus de trois heures de signature et de photos, le rappeur se livre sur l’avenir :
« Que peut on attendre d’un album ? (Rires). Ce n’est pas le résultat. J’espère d’abord que l’album sera bien reçu par tout le monde et qu’il sera apprécié à la hauteur du travail effectué. Ce sera déjà une satisfaction. Après, s’il y a des chiffres, ce n’est que du bonus ! »
En Bambara, Watibé veut dire : « Tout le temps… » et il est sûr que la flamme lyonnaise pour cette grande famille du rap français n’est pas prête de s’éteindre…
Dry « On fait pas semblant »