Samedi 8 avril avait lieu à Vénissieux au Café de la Paix un débat autour des législatives de la 14e circonscription. Organisé par l’association France des banlieues et animé par son président Mokrane Kessi, les candidats FN, EELV, PS, UDI et DLF ont discuté pendant 3 heures.
En 2012, à Vénissieux qui représente une majeure partie de la 14e circonscription, plus d’un habitant sur deux n’était pas allé voter aux législatives. Ce débat s’inscrivait ainsi dans une redynamisation de la vie électorale vénissiane.
Le public, composé d’une quarantaine de personnes (habitants et soutiens politiques mélangés), a pu découvrir les 5 candidats présents qui avaient accepté l’invitation. Étaient présents Europe Écologie-les Verts, le Rassemblement Bleu Marine (Front National), le Parti Socialiste, l’Union des Démocrates et Indépendants, et Debout La France. Doriane Corsallo, qui brigue l’investiture Les Républicains (apparemment attribuée à Maurice Iacovella), Michèle Picard du Parti Communiste et Marie Christine Seemann, candidate de Lutte Ouvrière, n’étaient pas venues.
Des propositions variées pour les quartiers populaires
Le débat s’est ouvert sur une brève présentation des candidats, qui étaient invités à décrire leurs propositions ciblées sur les quartiers populaires, et plus particulièrement en terme d’emploi et de sécurité.
Zafer Girisit, d’Europe Écologie-les Verts, a insisté sur la nécessité de réussir la transition énergétique dans les quartiers populaires. Celle-ci permettrait de faire d’une pierre deux coups : créer plus d’emploi, et rénover les bâtiments des quartiers populaires pour les rendre plus agréables.
Yves Blein, député maire de Feyzin, candidat PS, a préconisé le recours aux entreprises, car « c’est l’entreprise qui créée de l’emploi ».
Maurice Iacovella, de l’UDI, a parlé de son attachement à l’apprentissage, et Franck Muller, soutien de Nicolas Dupont-Aignan, s’est prononcé sur la nécessité de contenir la production industrielle en France.
Damien Monchau, candidat du Rassemblement Bleu Marine rattaché au Front National, a parlé de sa volonté de redonner sa souveraineté au peuple français.
Les présidentielles s’invitent dans le débat
Pourtant, pour une grande partie de la discussion, les candidats ont longtemps parlé de leurs étiquettes politiques respectives, et des soutiens qu’ils apportaient aux candidats aux présidentielles. C’est alors que les affaires judiciaires de Marine Le Pen et François Fillon furent évoquées vivement, notamment par le public. Il fut également question du ralliement de militants et cadres du Parti Socialiste au mouvement d’Emmanuel Macron.
Emploi, violences policières et sécurité dans les quartiers populaires
Girisit souhaite engager une troisième révolution industrielle, qui nécessiterait l’emploi d’ouvriers et de techniciens locaux. Les candidats FN et DLF ont défendu un modèle protectionniste, et fustigé la politique européenne qui ne permettrait pas d’employer des ouvriers locaux. Un membre du public l’a rejoint en ce sens.
Le Public a tenté de les ramener à un débat plus local, notamment sur les violences policières, puisqu’une personne dans la salle a expliqué que son ami avait eu à subir des coups portés par des policiers lors d’un contrôle. Monsieur Monchau, qui dans sa présentation avait fait part de son métier de fonctionnaire de police, a été invité à s’expliquer sur l’attitude des forces de l’ordre.
Pour résoudre les problèmes de sécurité, M. Girisit proposait d’instaurer des liens plus fraternels entre les forces de l’ordre et les habitants des quartiers, pour tisser un climat de confiance. Damien Monchau parlait d’équiper les policiers de caméras de vidéosurveillance, qu’ils choisiraient d’allumer. Franck Muller voudrait renforcer les moyens accordés aux policiers et Maurice Iacovella transformer les petits délits en contravention, et armer la police municipale.
Un débat mené par la droite
C’est sur une des propositions de Macron que Mokrane Kessi a invité les candidats à débattre de l’emploi dans les quartiers populaires. Face au PS, à l’UDI, au FN et à DLF, M.Girisit a affirmé « j’incarne la vraie gauche », puisque la majorité des interlocuteurs étaient de la droite ou du centre, sans compter le soutien palpable du candidat PS à Emmanuel Macron.
En plus de cela, l’absence des candidates LO et PC a contribué à orienter les discussions sur l’emploi et la sécurité dans les domaines de entrepreneuriat et de l’action policière.
Mais comment, de droite comme de gauche, lorsqu’on porte l’écrasante responsabilité du chômage, de la dette, du déficit, de l’effacement de la France comment ose-t-on encore se présenter aux suffrages de ses concitoyens, et comment se trouve-t-il encore un nombre relativement important d’électeurs à envisager de voter pour ceux dont le bilan est synonyme de faillite et de désastre ?……mon prénom c’est Franck et non Frederic
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