Ce samedi 11 décembre marque le lancement du comité de soutien pour la réélection d’Emmanuel Macron composé des élus de la majorité présidentielle de la Métropole de Lyon. Un premier rendez-vous clé sous le signe du rassemblement.
Voilà maintenant plus de cinq ans qu’est né le mouvement En Marche !, aujourd’hui mieux connu sous le nom de La République En Marche. Mouvement qui avait l’ambition de rassembler des personnalités de différentes sensibilités qu’elles soient de gauche, du centre ou de droite. Cette volonté de dépasser les clivages politiques est encore bien affirmée pour cette campagne présidentielle. Campagne qui, par ailleurs, commence alors même que le président sortant Emmanuel Macron n’est toujours pas officiellement déclaré candidat à l’élection présidentielle de 2022.
Le « rassemblement large » se veut dans l’ADN de ce mouvement politique qui a vu le jour au moment où l’appartenance à un parti politique était de plus en plus questionnée. Ce comité de soutien, composé notamment de Prisca Thévenot, porte-parole nationale de LAREM, Anne-Marie Comparini, ancienne présidente de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, ou encore Fouzyia Bouzerda, présidente du Modem du Rhône se lance de façon déterminée dans la campagne et compte soutenir son candidat Emmanuel Macron coûte que coûte. « Nous sommes engagés ensemble pour les citoyens » explique F. Bouzerda. C’est d’ailleurs les « sans étiquettes » qui sont particulièrement mis en avant dans ce comité, manifestant ainsi une volonté d’avancer en priorisant les idées communes. « La politique se fait avec des personnalités qui ont d’autres sensibilités » ajoute Anne-Marie Comparini, ex-élue de centre-droit.
Un quinquennat marqué par des crises diverses
Qui dit lancement de campagne d’un président sortant, dit bilan du quinquennat qui se terminera dans quelques mois. Chaque mesure prise ces cinq dernières années, rythmées par le mouvement social des gilets jaunes, la crise climatique, la dénonciation de la précarité étudiante et bien sûr la crise sanitaire sont parfaitement assumées par ce comité de soutien. Allan Bouamrane, référent des Jeunes avec Macron pour le Rhône assure : « E. Macron a dû surmonter pendant ce quinquennat différentes épreuves. Pour moi, il a respecté la promesse initiale qu’il avait porté en 2017 déjà : celle de dépasser les clivages. Aujourd’hui, le rassemblement est plutôt réussi avec des gens de gauche et de droite, du centre ou encore de la société civile. Il a réussi à rassembler largement et cinq ans après, il continue. La réforme du code du travail, la réforme de l’assurance chômage, les repas à 1€ pour les étudiants… C’est cette forme de justice sociale qui est à mettre au crédit d’Emmanuel Macron ».
Un objectif principal : s’adresser à la jeunesse
On oublie toujours de parler d’un candidat, qui est tout le temps le grand vainqueur, c’est l’abstention.
Prisca Thévenot, porte-parole nationale de La République En Marche
Alors que l’extrême-droite monte dans les sondages d’opinion depuis plusieurs semaines, une chose préoccupe également les élus de la majorité : l’abstention. Surtout, le nombre de jeunes se rendant aux urnes diminue considérablement ces dernières années. Un phénomène contre lequel il faut lutter selon Prisca Thévenot. « On passe notre temps à dire « est-ce que c’est la droite ou la gauche qui va l’emporter dans les sondages actuels ? », et on oublie toujours de parler d’un candidat, qui est tout le temps déclaré, et qui est tout le temps le grand vainqueur, c’est l’abstention » affirme la porte-parole nationale de LAREM. « Il faut regarder tout ça avec beaucoup d’humilité, beaucoup de réalisme. Mais surtout, il faut arrêter d’avoir un regard paternaliste sur les jeunes ! Ils n’ont pas besoin de ça ! Ils ont besoin qu’on leur donne les clés pour être les maîtres de leur destin. Et c’est ça qui va faire que demain, ils vont pouvoir se dire « attends, je vais y participer, donc je vais voter » Donc c’est pour ça que nous sommes très présents sur le terrain ».
Aujourd’hui, le président Emmanuel Macron apparait donc comme le candidat naturel de LAREM. Selon le sondage Ipsos-Sopra Steria pour franceinfo et Le Parisien-Aujourd’hui en France, publié le mercredi 8 décembre, le président de la République est en tête des intentions de vote pour 2022, rassemblant 25% des suffrages. Reste à savoir si Emmanuel Macron arrivera dans les prochains mois à se maintenir à cette place dans une campagne présidentielle plus imprévisible que jamais.