Au Lycée Jacques Brel, une intervention sur « Les maux de l’amour » a eu lieu. Son but ? Parler des relations filles garçons. Après y avoir assisté, Elodie nous donne ses impressions.
Un surveillant arrive et nous dit : « Les 1ères ES-L, salle 205 pour l’intervention sur Les Maux de l’amour, on se dépêche..! » Dans la classe, des regards perdus, des rires, on se demande ce qui va se passer. Une intervenante, Julie, est présente, accompagnée d’une prof enseignant au L.P (lycée professionnel). Chacun son tour, nous nous présentons, histoire que tout le monde se connaisse. Ensuite, Julie donne des phrases interrogatives, dans le but de créer un débat entre les élèves. Comme, par exemple, » Est-ce que les garçons ne pensent qu’à çà ? « , et bien d’autres encore… Le débat commence à s’enflammer quand Julie nous demande : « Est-ce que la tenue d’une fille peut provoquer le viol ? « . Et là, c’est le désaccord total entre les deux sexes.
Laëtitia : » Mais c’est du n’importe quoi ! D’abord, elle s’habille comme elle veut et c’est pas parce qu’elle porte une mini jupe que c’est forcément une fille facile, pff n’importe quoi..! « , s’exclama-t-elle.
Morjane : » Pourquoi porter une jupe aussi courte si elle ne souhaite pas provoquer et attirer les regards..? « , s’interrogea t-il. « Indirectement, elle appelle au viol », ajoute le jeune homme.
Sarah : » Certes, elle s’habille comme elle veut mais euh…faut pas qu’elle en abuse aussi ! »
A ce moment, un autre élève réagit. « Moi, en tout cas, si j’avais une copine je ne la laisserais pas s’habiller comme ça. »
« Mais pourquoi ? », lui demande l’intervenante.
« Parce que je ne supporterai pas qu’un autre gars la regarde. Ca m’énerverait trop ! »
Julie les interrompit pour passer à la question suivante. Après une atmosphère bien tendue, elle nous annonce que le Mardi 30 Mars c’est la journée de la Jupe et que toutes les filles devraient en porter une afin de faire taire les mauvaises langues masculines. Elle nous conseilla aussi de regarder le film de Jean-Paul Lilienfeld, intitulé « La journée de la jupe ». Dans mon lycée, les trois-quarts des filles n’étaient pas en jupe ce jour-là. On peut dire que cette journée n’a pas fait fureur à Brel.
En ce qui me concerne, j’ai apprécié ces quelques minutes passées à défendre mes idées et à débattre avec les autres.
Evidemment, j’ai porté une jupe ce jour -là, même si je n’ai pas besoin d’une journée de la jupe pour en mettre une. Et je sais aussi que ce n’est pas en une journée que les préjugés vont tomber et que les garçons vont se mettre à nous respecter …
Auteur : Elodie Nzeke