A l’occasion de l’inauguration du nouveau commissariat de Villeurbanne, la Ville vient de signer la première stratégie territoriale de sécurité et de prévention de la délinquance du Rhône. Explications
Violence des mineurs, accompagnement des victimes, délinquance routière et prévention, voilà quelques objectifs de ce nouveau contrat. Un contrat signé avec l’éducation Nationale, le Conseil général, la préfecture et le parquet,12 ans après le premier contrat local de sécurité.
Objectif : dynamiser et coordonner un ensemble d’actions portées par la Ville et de très nombreux partenaires : associations, police, justice, institutions, transports, services de la Ville…
Pour Jean-Paul Bret, le maire de Villeurbanne : « la sécurité, est une co-production, ce n’est pas simplement que le fait de la police nationale, municipale mais que beaucoup d’acteurs y contribuent. »
Une stratégie territoriale de sécurité et de prévention de la délinquance du Rhône qui comprend un certain nombre de priorités. La première vise à prendre en compte la violence des mineurs, acteurs ou victimes de violences. Le soutien à la parentalité est l’un des dispositifs utilisés. La reconnaissance, la prise en compte et l’accompagnement des victimes est également l’une des priorités.
Mais lorsqu’un tel dispositif est signé, il ne faut pas oublier d’évoquer le sujet de la vidéo-surveillance. Un sujet qui a bien évidement été abordé entre le Préfet du Rhône, Jacques Gerault et Jean-Paul Bret. Si Lyon compte aujourd’hui 200 à 250 caméras, ce n’est pas le cas « encore » à Villeurbanne.
« Moi, je n’ai pas de position idéologique ou dogmatique par rapport à l’installation de caméras. » explique le maire de Villeurbanne. « Je dis simplement qu’il ne faut pas céder à un espèce de vertige qui laisserait croire que l’installation de caméras contribue, est une espèce de remède miracle par rapport à la sécurité ».
La chambre régionale des comptes (des magistrats) vient en effet de rendre un rapport sur la politique de Lyon en matière de sécurité. Des magistrats qui ont attribué pas mal de points aux policiers municipaux, sur leur travail mais qui sur la video-surveillance ont cité en contre-exemple Villeurbanne. « En effet, ces quatre dernières années sur Villeurbanne, la délinquance a évolué à la baisse contrairement à Lyon », déclare Jean-Paul Bret, très fièrement.
« D’une part, ce sont des dispositifs qui sont couteux. Par caméra et par an, cela représente près de 80 000 euros. Une caméra vaut ( presque )2 policiers municipaux. Je trouve qu’il y a un vrai principe de précaution à appliquer avant d’installer des caméras.»
Même si l’installation de caméras n’est pas d’actualité, une étude d’opportunité va tout de même voir le jour.
Cette nouvelle stratégie territoriale aura également pour but « d’organiser une action contre la délinquance routière ». Une évaluation des résultats sera établie ainsi chaque année.
Crédit photo : LBB/Estèle Gielly