Politique : La droite lyonnaise se cherche un chef

Le 15 décembre, la fumée blanche devrait sortir du “conclave” LR pour désigner un chef de file pour 2026. Un combat rude et intense entre le petit qui monte (l’étoile montante) Sébastien Michel (maire d’Ecully) et le baron Gilles Gascon (maire de St-Priest), d’après nos confrères de Lyon Mag.

Depuis 2001, la droite n’arrive plus à regagner une ville, qui est plutôt politiquement ancrée au centre-droit. Ce n’est pas faute d’essayer, notamment avec la candidature de l’ancien garde des sceaux Dominique Perben qui, en 2008, est balayé au premier tour dans le troisième arrondissement de Lyon par Thierry Philip (PS) . En 2014, Michel Havard se voit terrassé par Gérard Collomb. Enfin, en 2020, le leader de la droite, Etienne Blanc malgré une alliance de deuxième tour avec le maire sortant de l’époque Gérard Colllomb (décédé en 2023), est battu par les Ecologistes, qui s’emparent de la Capitale des Gaulles.

Au niveau de la Métropole, c’est un peu plus compliqué car à chaque élection, les bonnes alliances de la gauche font trébucher une droite ralliée par les centristes.

Le NFP en embuscade sur les villes de l’est Lyonnais

Suite aux législatives 2024 et au travail de fond que propose le NFP notamment sur la circonscription de Rillieux et de Bron. Les deux maires LR et Horizons, Jérémie Bréaud et Alexandre Vincendet auraient pu voir ravir leur ville par les Insoumis ou le NFP. Ces bastions sont importants à garder afin de pouvoir remporter la métropole du Rhône. Cela fait plus de vingt ans que la droite court après la victoire. Le seul édile qui pourrait être inquiété, c’est Jérôme Moroge, maire d’Oullins-Pierre-Bénite face au NFP qui commence à grossir ses rangs. Dans les principales villes composant la Métropole comme Lyon, Villeurbanne et Vénissieux, élus de la droite sont trop peu nombreux pour remporter le graal rhodanien.

Une alliance avec le centre, incluant les macronistes pourrait sauver les meubles

Après les législatives 2024, c’est une droite morcelée que l’on retrouve dans le Rhône. Alors que les LR avaient quatre député(e)s en 2022, il n’en reste plus qu’un seul : Alexandre Portier dans la 9ème circonscription du Rhône. Le Rassemblement national a saboté les plans des Républicains en leur ravissant ce fief, longtemps détenu par la droite, notamment par Patrice Verchère puis Nathalie Serre. Le Modem ainsi que le centre ne possèdent plus beaucoup de circonscriptions mais restent un tantinet influant dans le Rhône. Thomas Rudigoz verrait d’un bon œil une alliance avec la droite, afin de ravir et de retrouver son poste de maire dans le cinquième arrondissement lyonnais. Sans alliance pour ces élections, la droite ne pourra rien faire pour s’emparer de la métropole lyonnaise.

Certes, il est encore trop tôt pour savoir qui sera le grand vainqueur. Laurent Wauquiez qui est de plus en plus présent à Paris, devrait avoir une influence sur le choix du chef de file à Lyon et à la Métropole. La droite devra nouer des alliances pour éviter le naufrage de 2020 où elle aurait pu remporter les deux élections dans le Rhône. A la suite de la motion de censure du gouvernement Barnier, les Républicains sont plus qu’ affaiblis, vont-ils trouver des partenaires politiques et un salut pour remporter ces élections ?

Les premières réponses arriveront dès le 15 décembre prochain avant une confirmation en mars 2026.






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