En France, chaque année, environ 321 000 femmes âgées de 18 à 74 ans sont victimes de violences physiques, sexuelles et/ou psychologiques infligées par leur conjoint ou ex-conjoint, selon les données du gouvernement. Le cas de Mohamed, 27 ans, jugé pour avoir agressé sa compagne, illustre cette sombre réalité.
Lors de l’audience, un silence pesant envahit la salle alors que l’accusé, debout derrière la vitre, choisit de garder le silence et demande un délai pour préparer sa défense. Cependant, la présidente du tribunal parvient à le faire parler de son propre gré.
*Mohamed est jugé en comparution immédiate pour des violences ayant entraîné une incapacité de travail supérieure à 8 jours sur sa compagne actuelle ou passée, entre le 1er mars 2023 et le 19 mars 2024 à Vénissieux. Il est également accusé de l’avoir menacée de mort pendant cette période et d’avoir, en récidive, détérioré le rétroviseur de son véhicule le 17 février 2024 à Vénissieux. La victime témoigne de violences tant physiques que psychologiques, soulignant que ces dernières sont tout aussi destructrices et punies par la loi.
Il est actuellement sans emploi et il vit chez ses parents. Il a un casier judiciaire comportant sept mentions. Bien qu’il était sous contrôle judiciaire avec interdiction de rentrer en contact avec la victime, il a enfreint cette restriction, affirmant que c’est elle qui l’a harcelé en premier, ce qui, selon lui, justifie sa prise de contact. Il est important de rappeler que l’interdiction de contact s’applique à Mohamed, mais pas à la victime. Son avocat plaide pour une approche différente, arguant que *Mohamed souhaite sincèrement sortir de ce schéma de violence et se « sevrer de cette relation ». Il estime que la détention provisoire serait contre-productive et préconise plutôt un suivi psychologique. Néanmoins, en attendant le verdict final, *Mohamed sera placé en détention provisoire.
*le prénom a été changé