Ce mardi 16 avril, devant les locaux de la Métropole de Lyon, avait lieu une manifestation en faveur du logement des sans-abris. Des revendications pro-squats assumées, et un combat social qui continue.
À Lyon, de nombreux squats sont menacés d’expulsion, dont ceux présents à la Guillotière, à Casse-Dalle, et à Vaise. Ce mardi 16 avril à 17h, un rassemblement d’une trentaine de personnes a eu lieu devant la métropole de Lyon comme pour de nombreuses manifestations. Animé par une fanfare et par un speaker qui a pu donner le ton et chanter le slogan suivant : « Un toit, c’est un droit ». Des drapeaux du Parti Communiste Français et du Nouveau Parti Anticapitaliste ont pu être remarqués, bien que le rassemblement ne soit pas partisan.
10 000 personnes en attente de logement
À Lyon et ses environs, ce sont environ 10 000 personnes qui rencontrent des problèmes de logements. La saturation des hébergements d’urgence contraste avec les milliers de logements vacants, dont 70% sont publics selon ces mêmes collectifs. Une militante présente à la manifestation a même expliqué que « l’hôpital Henry Gabrielle de St-Genis Laval est vide, c’est intolérable de savoir que des gens vivent dehors alors qu’un bâtiment public de cette envergure est disponible ». Une réquisition de bâtiments publics pourrait donc être la solution pour ces militants, qui sont venus soutenir les victimes de la crise du logement. Par exemple, le gymnase Gabriel Rosset, dans le 7ème arrondissement de Lyon, est en ce moment réquisitionné par la Mairie pour y accueillir une centaine de migrants.
Des collectifs locaux demandent à nouveau la suspension des expulsions et le maintien des occupants en attendant un relogement. La crise du logement à Lyon est amplifiée par des politiques d’expulsion et une loi anti-squat rendant les expulsions plus faciles qu’auparavant. En février dernier, une coalition de maires avait même attaqué l’État en justice pour ne pas fournir un hébergement d’urgence adéquat.
Romain Pastorino