Le mardi 25 avril au tribunal judiciaire de Lyon, trois jeunes de 20 à 24 ans ont comparu devant la justice pour répondre à des accusations de vente de drogue. Les faits reprochés aux accusés ont été découverts à la suite d’une perquisition effectuée par la police à leur domicile, au cours de laquelle une importante quantité de drogue a été trouvée.
La police a été alertée par un acheteur qui a dénoncé l’un des accusés en fournissant le numéro de la plaque d’immatriculation de sa voiture. Cette information a permis à la police de mener des recherches approfondies qui ont conduit à la découverte des deux autres accusés.
Selon les enquêteurs, les accusés étaient très actifs et se faisaient en moyenne 1 500 euros par jour grâce à la vente de drogue. Ce qui explique l’apparition d’objets de luxes dans le domicile de Michael (prénom modifié), comme des sacs Louis Vuitton et de nombreuses montres comme l’affirme la juge.
Lors de l’audience, l’un des accusés a révélé qu’il était récemment devenu papa et qu’il avait agi dans le seul but de subvenir aux besoins de son enfant. Cependant, cette défense n’a pas convaincu le tribunal qui a souligné la gravité des accusations portées contre lui et notamment la consommation de drogue dans le même appartement que l’enfant.
« On m’a donné l’arme pour me défendre »
Chez l’un des accusés, un revolver volé appartenant au stand de tir de Vaulx-en-Velin a été retrouvé, cependant Michael a affirmé ne pas savoir que l’arme avait été volée. Il a prétendu que quelqu’un lui avait confié l’arme et qu’il ne connaissait pas son origine illégale.
L’un des avocats a mis en avant les projets futurs de son client, en expliquant qu’il avait reçu une offre d’emploi dans une autre ville et qu’il comptait vivre avec sa cousine. L’avocat a également souligné que son client était jeune et qu’il avait besoin d’une chance pour se racheter et se réinsérer dans la société.
« J’ai perdu 7 kg depuis le début de ma détention »
De son côté, un autre avocat a exprimé son inquiétude quant à la situation de détention de son client, affirmant que cela avait un impact négatif sur sa santé mentale et physique. Il a plaidé en faveur d’une remise en liberté conditionnelle pour permettre à son client de retrouver une vie normale en travaillant de manière légale.
« Ce que vous dites est incohérent et vous n’assumez pas vos actes »
Après avoir délibéré, le tribunal a finalement rendu son verdict. Les trois accusés ont été condamnés à une peine de trois ans de prison avec 12 mois de sursis probatoire, ainsi qu’à une interdiction de se rendre dans le département du Rhône. Ils ont également été soumis à une interdiction de communiquer entre eux et à une obligation de travail.