Le 6 juillet prochain marque le top départ de l’Euro féminin en Angleterre. Pendant un mois, ce sont 16 équipes qui s’affronteront sur le sol britannique avec un goût amer. Un des stades choisi pour l’évènement fait scandale. Le Lyon Bondy Blog revient sur cette affaire.
À six jours du championnat d’Europe féminin de l’UEFA 2022 en Angleterre, le lieu d’un coup d’envoi reste en travers de la gorge… Alors que 16 équipes féminines s’affronteront jusqu’au 30 juillet prochain, un scandale a éclaté concernant le choix des stades.
Pendant un mois, les joueuses vont s’affronter dans dix stades différents : le Brighton et Hove, le Brentford Community Stadium, le Manchester City Academy Stadium, le Stadium MK, le New York Stadium, le stade Bramall Lane, le St. Mary’s Stadium, le stade Old Trafford et enfin, le stadium Leigh Sports Village. Mais s’il y en a bien un qui fait polémique entre tous ceux-là, c’est le Manchester City Academy Stadium, qui n’accueille que 4 700 places assises.
Une insulte pour les footballeuses qui prennent la parole comme l’ancienne joueuse de l’OL Sara Bjork Gunnarsdottir (qui a officiellement quitté l’OL le 24 juin dernier pour s’engager à la Juventus Turin). D’origine islandaise, elle ne comprend pas pourquoi l’Islande va jouer deux matchs dans un stade d’entraînement les 10 et 14 juillet prochains. « C’est choquant, a pesté Sara Bjork Gunnarsdottir dans un podcast. En Angleterre, il y a tellement de stades et nous avons un terrain d’entraînement de City qui accueille quoi, 4 000 spectateurs. C’est honteux. Ce n’est pas le respect que nous méritons. Regardez le football féminin aujourd’hui, il remplit les stades. Vous voyez Barcelone et Madrid, 95 000 spectateurs au Camp Nou. Ils (les organisateurs de l’Euro) ne sont pas préparés au fait que nous vendrons plus de billets que 4 000. »
Un recul pour le football féminin
Irrespectueuse, cette décision ne fait que renforcer le fait que les joueuses de football féminin ne sont pas prises au sérieux. Comme s’est exprimée Sara Bjork Gunnarsdottir, « c’est irrespectueux envers le football féminin parce qu’il est tellement plus grand que les gens ne le pensent. Vous pensez que le football féminin est en train d’avancer, mais quelque chose se produit comme ça, et c’est juste un pas en arrière. (…) Je ne sais pas ce qui se passe dans leur tête ni même s’ils suivent le football féminin. C’est du bon sens, suivez simplement le football féminin aujourd’hui, il explose. Ça va tellement mieux. C’est juste stupide d’en parler parce que ça n’a même pas de sens. C’est frustrant. »
En parallèle des stades, les dotations de l’UEFA versées à l’Euro féminin sont elles aussi bien moindre face à l’Euro masculin, 2,08 millions d’euro pour l’équipe lauréate de l’Euro féminine face à 28,5 millions touchée par l’équipe lauréate de l’Euro masculin (l’Italie) l’été dernier. Un chiffre qui fait polémique même si Corinne Diacre, la sélectionneuse de l’équipe de France, affirme que tous les moyens sont fournis par la fédération pour préparer comme il se doit les bleus. « Les dotations financières de l’UEFA ne me regardent pas. Ce que je peux vous dire, c’est que la Fédération (française) nous donne tous les moyens dont nous avons besoin pour bien nous préparer»
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Auriane Devaux