Personne n’est à l’abri d’un incendie. Pour une friteuse qui prend feu, Rafika a bien failli voir son appartement partir en fumée. Récit.
Mardi soir, l’heure était à la fête chez moi. Nous célébrions l’anniversaire d’une amie. La soirée commence plutôt bien. Il est près de 23h30 quand arrive l’heure du gâteau. Je commence tout juste à goûter à mon framboisier quand ma copine Charlotte lâche : « On dirait qu’il y a le feu ». Ni une ni deux, je laisse tomber ma cuillère et fonce dans la cuisine.
Je me dis que c’est un cauchemar quand je réalise que ma friteuse a pris feu. Les flammes ont déjà atteint l’étagère en bois, installée juste au-dessus. La fumée envahit rapidement la pièce. On ne voit presque rien. Un de mes amis débranche directement la friteuse qui a entièrement pris feu et la pose par terre. A cet instant, je ne saurai dire pourquoi mais je me mets à chercher du regard un extincteur. Un réflexe de survie sans doute ! Malheureusement, je n’en ai pas. De retour à la réalité, il faut éteindre ce feu et vite, car tout mon appartement risque d’être réduit en cendre.
C’est la panique, avec trois litres d’huile à l’intérieur, c’est l’explosion assurée ! Un autre ami saisit ma nappe en plastique et tente d’étouffer les flammes. Mais c’est l’inverse qui se produit car la nappe prend aussi feu (c’est vrai qu’utiliser une nappe en plastique pour éteindre un feu ce n’est pas très malin sur le coup ). « Va chercher un tissu mouillé !», me hurle-t-il.
Entre temps, Charlotte a appelé les pompiers. Je reconnais que je n’y avais pas pensé sur le moment. Après s’être ravivé à plusieurs reprises, le feu est maîtrisé au bout de vingt minutes. Les pompiers arrivent une dizaine de minutes après notre appel. L’appartement est enfumé, je suis au bord de l’évanouissement. Je me dirige vers la fenêtre afin de respirer. Je remarque alors que certains des voisins, qui vivent dans de superbes appartements avec terrasse, en face de notre immeuble, me regardent. La fumée qui sort de chez moi attire certains curieux. Mes voisins de paliers sont, quant à eux, restés totalement invisibles. Aucun n’est venu nous prêter secours, malgré nos appels à l’aide. Il est minuit et les pompiers débarquent. Mais non, personne ne sort, pas même pour jeter un coup d’œil. Vive la solidarité entre voisins !
Si j’ai choisi de raconter cette histoire c’est parce que jamais je n’aurais imaginé que cela puisse arriver chez moi. Je reconnais que ma friteuse était branchée mais tout de même éteinte. Par ailleurs, je me trouvais dans la cuisine une vingtaine de minute avant de remarquer qu’elle prenait feu. Je ne comprends pas comment cela a pu se produire, ni même comment le feu s’est propagé aussi rapidement.
Moralité : personne n’est à l’abri d’un incendie. Une bougie oubliée ou un court-circuit sur une multiprise peuvent avoir de graves conséquences. Posséder un extincteur, chez soi ou dans le hall de chaque étage d’un immeuble, se révèle alors très utile. (ndlr : même si, selon le loi, « la pose d’un extincteur dans la cage d’escalier d’un immeuble en copropriété n’est pas une obligation légale sauf dans les constructions de grande hauteur.)
Enfin, il est important de s’informer sur les gestes à adopter en cas de danger. Je me suis rendue compte que j’ignorais les règles de sécurité élémentaires à suivre en cas d’incendie comme mettre un tissu humide plutôt que de l’eau. Mieux vaux prévenir que guérir comme on dit !
Pour plus d’information : Institut national de recherche et de sécurité (INRS)
Rafika Bendermel