Retrouvez la première partie de l’interview ici.
Comment développer l’insertion professionnelle à Givors, et surtout pour les jeunes ?
Nous avons une friche industrielle de 11 hectares avec laquelle on travaille pour ramener des entreprises. On a vendu des terrains pour une entreprise qui va venir s’installer avec 50 emplois. Givors est aujourd’hui une terre d’accueil des entreprises et des entrepreneurs, en lien avec la métropole, parce que ce sont des projets qui mettent du temps à émerger. Je suis en lien très régulièrement avec le président de la métropole qui soutient pleinement le projet.
On a créé le « pack jeunesse ». On a cinq actions : on donne une prime pour tous les jeunes qui ont obtenu leur bac, on apporte une aide financière au permis de conduire jusqu’à 150€, une autre aide pour l’obtention du BAFA, un prêt pour acheter une cuisinière, un frigo, un micro-onde pour un jeune qui souhaite s’installer la première fois et une aide importante pour les étudiants qui vont à Lyon on finance la moitié de l’abonnement aux transports en commun. On travaille aussi avec la mission locale pour faciliter l’accès aux stages à l’emploi. On a une large palette d’actions concernant la jeunesse. Et puis on a développé tout un service jeunesse et un point information jeunesse pour que les jeunes puissent avoir des portes d’entrée à la fois par le biais de la mission locale mais aussi par le service internet à la ville. Et puis je rappelle que notre adjoint est président de la mission locale.
En termes d’écologie, quelles mesures seront prises pour préserver l’environnement ?
J’ai deux exemples très clairs. On a arrêté dès notre arrivée à la tête de Givors les projets de bétonisation dans un quartier résidentiel. On a aussi arrêté un autre projet sur une ancienne maison de retraite où les anciennes municipalités voulaient mettre 74 maisons. On va essayer de développer ce site pour en faire à la fois un lieu de formation et développer avec nos agriculteurs du maraîchage municipal. On végétalise aussi les cours d’écoles. Dès qu’on peut enlever du béton et mettre de l’espace vert, on le fait. On a fait des plantations d’arbres. On fait le maximum. Il faut mettre des détecteurs de CO2 dans toutes les classes pour que nos enfants respirent mieux. Il faut préserver notre biodiversité. Les gens doivent vivre paisiblement, c’est aussi ça une ville apaisée, c’est aussi avoir des espaces dans lesquels on peut flâner et respirer, passer du bon temps.
Et pour la qualité des repas dans les cantines ?
On a augmenté de plusieurs milliers d’euros le marché de la restauration à notre arrivée. On vient de faire l’acquisition de 25 hectares de terres donc on aimerait aussi créer une cuisine centrale pour maîtriser pratiquement toutes les étapes de la confection d’un repas ; c’est-à-dire produire transformer et faire des repas pour nos enfants, nos seniors et les personnes qui n’ont pas la capacité de faire un repas. C’est un travail d’accompagnement.
Est-ce que vous comptez également développer le sport et la culture à Givors ?
Givors est une ville sportive entre la gymnastique, le rugby, le foot, le judo, la boxe, le basket bref c’est une terre du sport. La joute bien sûr est importante, nous avons les Sauveteurs de Givors qui ont été plusieurs fois champions de France. Le sport est très important dans notre ville. Je préfère voir un jeune dans un club de sport qu’en bas d’un immeuble. Pour informer les jeunes, on a le forum des associations.
Concernant la culture, on va la développer de façon différente pour qu’elle touche encore plus les gens. Pour moi la culture, c’est la culture pour tous et par tous. Ce n’est pas une culture élitiste descendante mais une culture qui puisse venir aussi d’un quartier. Une culture qui va être le maximum partagé, une culture qui puisse être partout. Donc c’est pour ça qu’on a fait des grands concerts cet été, on a fait des animations gratuites, accessibles. On va prochainement réhabilité le château Saint-Gérald pour redonner un attrait touristique à notre ville. On doit être au cœur des quartiers avec le tissu associatif avec le tissu culturel givordin, au plus près des enfants et des familles avec les écoles, les collèges et les lycées.
En parlant d’accessibilité, comment rendre les soins accessibles à tous et toutes ?
Nous avons la volonté de tout mettre en œuvre pour que le soin et la santé soient accessibles à tous et à toutes. On rencontre des difficultés mais pour l’instant on est en train de les résorber. Bien sûr, le manque de médecins est un gros problème mais nous créons des conditions pour que les médecins puissent venir s’installer à Givors avec la plus grande des facilités. C’est pour ça que nous avons fait l’acquisition d’un bâtiment dans lequel nous allons créer une maison de santé pluriprofessionnelle avec plus de 14 professionnels et faire venir à la fois des médecins, des infirmiers, un laboratoire et des médecins spécialisés comme des cardiologues. Donc tout cela doit participer à une ouverture santé la plus large possible pour que les givordins et les givordines puissent accéder aux soins.
Comment avez-vous géré la vaccination et comment comptez-vous faire face à cette 5ème vague ?
Pour la vaccination, j’ai été l’un des premiers maires à proposer à l’Agence régionale de santé un centre de vaccination. Mais à l’époque où je l’ai proposé, il n’y avait pas suffisamment de doses. J’ai toujours défendu l’idée qu’il fallait se faire vacciner. On a fait de la vaccination mobile avec la Croix-Rouge française, notamment dans les quartiers comme dans le quartier des Vernes et dans le centre-ville qui a permis de vacciner un certain nombre de givordins supplémentaires. D’ailleurs, je tiens à saluer le travail fait par les pharmaciens et les médecins givordins qui ont couvert une grande partie des besoins et de la demande givordine. Nous commençons à avoir l’habitude malheureusement, cela fait plus de quinze mois que l’on vit avec cette crise. Aujourd’hui, il faut faire en sorte que nos concitoyens se protègent au maximum mais qu’on les protège aussi un maximum. Il faut que collectivement nous restions vigilants pour empêcher la propagation du virus.