La FFTT (Fédération Française de Tennis de Table) compte 3,5 millions de pratiquants et 211 462 licenciés dont 80% d’hommes et 20% de femmes. Le Lyon Bondy Blog a rencontré Clémentine*, 17 ans, joueuse de tennis de table dans un club lyonnais. Un club proposant la pratique du tennis de table en compétition et en loisir et qui, depuis cinq ans, se féminise notamment grâce à l’arrivée de Clémentine*.
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« Cela fait cinq ans que je fais du tennis de table. J’ai commencé à l’âge de 13-14 ans en faisant des compétitions de circuits jeunes avec quatre rencontres dans l’année. Mon frère s’était inscrit dans ce club et étant donné que je ne faisais pas de sport, j’ai voulu essayer et j’ai continué. Puis il y a trois ans, j’ai commencé les compétitions par équipes en D3* (départementale 3). »
*Les compétitions départementales se composent de trois niveaux : D3, D2 et D1 étant le plus haut niveau. Après la D1, c’est les régionales puis les nationales.
Le tennis de table au féminin
L’intégration de Clémentine* au sein d’un milieu sportif masculin s’est bien déroulée et elle a très vite trouvé ses marques.
« Lorsque je suis arrivée dans le club, j’étais la seule fille. Au début c’était un peu étrange car je ne connaissais personne mais comme j’étais avec mon petit-frère ça allait. Ensuite, étant donné qu’on avait tous à peu près le même âge, on s’est bien intégrés. Comme j’étais la seule fille, ils étaient tous sympathiques avec moi. Deux ans plus tard, une autre fille a intégré le club puis un an plus tard une 3ème fille. Chaque année, une ou deux filles s’inscrivent car soit elles veulent reprendre après avoir arrêté soit pour essayer. Nous avons commencé les compétitions féminines seulement l’année dernière car nous n’étions pas assez nombreuses. », explique-elle.
Depuis la féminisation progressive du tennis de table, des compétitions féminines sont créées. Clémentine nous décrit son expérience lors des compétitions : « J’ai fait une année en D3 puis j’ai joué en D2. L’année dernière nous avons monté une équipe fille avec trois filles de mon club et trois autres d’un club du Rhône. Nous avons fusionné afin de constituer une équipe de six joueuses pour pouvoir tourner. Lors de la 1ère phase, nous avons terminé 2ème de notre poule et la 2ème phase a été annulée à cause du Covid-19. Il s’agissait d’une compétition uniquement féminine : c’est le même principe que les compétitions masculines mais on est trois dans l’équipe alors que les garçons sont quatre. Les compétitions se déroulaient un peu de partout dans le département du Rhône : Écully, Lyon 4, Meyzieu, Genas mais aussi à domicile dans notre club. »
Une féminisation inachevée
Selon l’INSEE, en 2003 la part et le nombre de femmes pratiquant le tennis de table étaient de 37% soit un effectif féminin de 1 579. Selon l’application FFTT (fédération française de tennis de table), le club lyonnais dans lequel Clémentine* joue compte 108 joueurs licenciés dont 9 filles.
Malgré ces compétitions uniquement féminines, Clémentine* participe aussi à des rencontres sportives mixtes organisées par son club. Elle précise même avoir fait équipe avec son père et son frère : « L’année dernière en D3, lorsque j’étais en équipe avec mon père et mon frère nous étions premiers de notre poule et tous les premiers de poules se rencontraient à la fin. » Concernant l’encadrement, Clémentine* indique qu’il n’y a pas d’entraineures mais seulement des entraineurs : « Deux sont licenciés et payés, d’autres sont bénévoles et certains sont licenciés et bénévoles donc non-payés. ».
Selon le ministère de la Santé et des Sports, en 2009 la part des femmes au sein des postes de direction des services déconcentrés et des établissements dépendant du ministère des sports était de 19,2%. Selon les statistiques du ministère des Sports, 177 personnes en France sont actuellement mises en cause dans des affaires de violences sexuelles dans le milieu sportif.
En dépit de ce constat, il n’y a aucune violence au sein du club dans lequel est licenciée Clémentine* : « Je n’ai jamais été témoin ou victime de violences physiques ou morales. J’ai entendu aux informations qu’il se passait des choses dans le sport mais dans notre club, tout s’est toujours bien passé. », commente la pongiste lyonnaise.
Bonjour, très bien votre article, c’est vrai que la récente actualité négative avec tous ces violences sexuelles dans le sport n’ont pas laissé une bonne image du tennis de table. La fédération a néanmoins mis en place des mesures pour mieux gérer le recrutement des encadreurs. Concernant la femenisation du tennis de table, plusieurs actions sont aussi mise en place, en général les filles commencent, mais arrête souvent pour diverses raisons. Le plus dure est de les garder