Au lendemain de la manifestation des enseignants contre la loi Blanquer, les parents d’élèves des différentes écoles primaires et maternelles de la ville de Vaulx-En-Velin se sont rassemblés afin d’exprimer leur désaccord envers ce projet de loi qui passera en examen au Sénat dès demain.
Les parents d’élèves des écoles de Vaulx-En-Velin sont inquiets pour le futur de leurs enfants et demandent l’éradication de la loi Blanquer. « Une école à deux vitesses », « suppression de poste de principales, directrices, directeurs dans les établissements », « partage des budgets entre les écoles privées et publiques »: voilà ce qui angoisse en grande partie les parents d’élèves des écoles de Vaulx-En-Velin, des écoles placées en zone REP+. Ils ont peur que leur enfants vaudais aient des diplômes «qui valent moins que d’autres».
«On fait du bruit aujourd’hui pour réveiller l’inspecteur et se faire entendre»
Il est 8h30 à l’école Vilar de Vaulx-En-Velin et les parents d’élèves se retrouvent pour contester la loi Blanquer. L’annonce de l’arrivée de Monsieur Séguy, inspecteur académique se fait entendre dans toutes les bouches y compris dans celles des élèves. « Ce matin, il y a l’inspecteur, tu sais celui qui va regarder la classe », raconte un élève de primaire à son camarade avant de se rendre à l’école. Différents concerts de bruit sont alors au rendez-vous afin que l’inspecteur puisse entendre les revendications des parents vaudais.
Opération «écoles mortes»
Pendant que certaines mères d’élèves accrochent des banderoles en face de l’établissement pour illustrer leurs revendications, d’autres restent devant la porte du bâtiment munies de casseroles, de fourchettes et de bouteilles en plastique où à l’intérieur se trouvent des cailloux pour faire du bruit.
Un concert de bruit se crée alors afin que l’inspecteur académique puisse entendre les revendications des parents d’élèves. Pendant ce temps là, à l’école Courcelles, les parents et leurs enfants font un blocus jusqu’à neuf heures afin de contester cette loi. « L’objectif était de faire rentrer les élèves en classe à 9 heures au lieu de 8 heures 15 », déclare une mère d’élève. « Ce qui compte c’est le rassemblement. C’est ça, qui je l’espère fera changer les choses », déclare Gwladys, mère d’élève engagée depuis le début du mouvement. En effet, le collectif de ces parents d’élèves a réussi à réunir les écoles primaires et maternelles de la ville. Enseignants et parents d’élèves de ces différents établissement demandent ensemble l’abandon de ce projet de loi.