« Qui ne saute pas n’est pas Lyonnaise ! »

La victoire de l’OL hier soir en quart de finale de la ligue des champions face à Bordeaux est aussi à dédier aux milliers de supporters et supportrices de l’équipe ! Portrait de l’une d’entre elles.

tifo_tH-10 avant le coup d’envoi de l’un des matchs les plus importants pour les supporters de l’OL. Lili ne tient plus. Surtout que la jeune femme sait qu’elle ne pourra pas vivre cet événement sportif historique en direct. Employée dans une chaîne de fast food, sa journée de travail se termine trop tard. Et impossible pour elle de se poser devant la télévision avec ses collègues à une heure où la clientèle afflue en masse. « Mais c’est bon, j’ai déjà tout prévu. Je vais enregistrer le match et j’ai demandé à mon entourage de ne pas me dévoiler le résultat. »

Etudiante à Lyon 3, Lili fait partie de ces « nouveaux » supporters qui ont grossi, ces dernières années, les rangées du stade de Gerland. Cette sportive, qui a pratiqué le hand, a commencé à se prendre de passion pour le ballon rond il y a deux ans. C’est lors d’un derby Lyon-Saint-Etienne que son histoire d’amour pour l’OL a débuté. « J’avais déjà mis les pieds à Gerland, mais c’est vraiment durant ce match que j’ai eu le déclic. J’étais dans le virage nord, il y avait une ambiance de folie, tous les gens étaient debout, chantaient… » Depuis cette époque, Lili avoue que son « cœur appartient à l’OL ». Afin d’apprécier toujours plus les matchs de son équipe favorite, la jeune fille, aujourd’hui âgée de 23 ans, s’intéresse de près à la technique, au jeu tactique, aux profils des joueurs. Forcément encouragée par son copain, une véritable encyclopédie vivante du foot, capable « de lui parler en détails d’un match datant de 10 ans ».

Avec son abonnement, Lili suit quasiment toutes les rencontres des Lyonnais. A domicile comme à l’extérieur. « Ce n’est pas toujours possible à cause de mes horaires de travail, mais dès que je le peux, je prends le bus du club pour suivre l’équipe en déplacement. Qu’il neige ou qu’il pleuve ! » Un engouement pour le foot qui surprend parfois ses amis. « Je suis souvent la seule femme à parler foot. Quand mes copines sont là, elles me disent: « Ouh là là Lili, quand tu commences à parler de foot, on dirait que tu parles le chinois ! » Celle que ses copains surnomment « le bonhomme du foot » n’a pas encore réussi à transmettre sa passion à ses amies. Mais elle sait, qu’au stade, elle n’est pas l’unique représentante de la gente féminine. « C’est sûr que la parité est loin d’être atteinte dans le virage nord, mais il y a quand même pas mal de filles. Il existe même un petit groupe de supportrices, les OELLES »

Lili me parle alors de Lisandro Lopez, de Govou, de Toulalan, des 7 titres de champions de France et de l’envie des supporters d’atteindre un jour cette finale de ligue des champions. Elle me parle aussi de la mauvaise image qu’a le club en France et la disparité d’ambiance dans le stade lors des matchs. « Même si j’ai des amis lyonnais qui supportent l’OM ou Saint-Etienne, y a pas de soucis, je respecte leur choix. On se chambre un peu, c’est tout ! » Son rêve ? Que les Gones affrontent l’équipe du Bayern de Munich. En attendant, Lili rêve d’une victoire ce soir, face à Bordeaux. « Mais quoi qu’il se passe ce soir, je serai toujours là pour supporter l’OL ».

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Crédit photo : Lili

Auteur : Pascale Lagahe

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